Programme de justice autochtone

Programme de justice autochtone

La colonisation pendant de nombreuses générations et les effets nocifs de celle-ci ont mené à une incarcération et une victimisation disproportionnées des Autochtones au Canada. Pour y remédier, il faut de plus en plus utiliser la justice autochtone, qui est fondée sur les lois et les pratiques de guérison autochtones.

Le Programme de justice autochtone (PJA) vise à faire progresser ce travail en appuyant les programmes de justice communautaires destinés aux Autochtones qui proposent des alternatives aux processus de justice conventionnels dans des circonstances appropriées.

Les objectifs du Programme de justice autochtone sont les suivants :

  • aider les peuples autochtones à assumer une plus grande responsabilité en ce qui a trait à l’administration de la justice dans leurs collectivités;
  • intégrer les valeurs autochtones dans le système de justice et en tenir compte;
  • contribuer à diminuer les taux de victimisation, de criminalité et d’incarcération parmi les Autochtones dans les communautés ayant des programmes de justice communautaire financés par le PJA.

Le PJA contribue à aborder la surreprésentation des peuples autochtones dans le système de justice pénale, que ce soit en tant que victimes, accusés ou délinquants.

Le Programme de justice autochtone se compose de trois fonds :

Réussite d’un programme de prévention du crime

Transcription

Le Programme de justice autochtone, le PJA, appuie les programmes de justice communautaire qui mènent des activités à toutes étapes du processus judiciaire.

Ce qui suit est une histoire de réussite des programmes de prévention du crime pour les jeunes inuit offerts par le PJA au Nunavut.

Le programme de séjour dans la nature a été créé pour les jeunes inuit à risque dans la communauté qui n'ont pas de moyen de se déplacer et qui n'ont pas de figure paternelle dans leur vie.

Le programme offre des excursions journalières guidées durant trois à cinq jours pour un groupe de 25 jeunes ou moins.

Les excursions commencent au printemps et comprennent la chasse à l'oie et la récolte des œufs d'oie.

Le programme de séjour dans la nature profite aux jeunes de bien des façons.

Il améliore l'estime de soi et la confiance en soi.

Il favorise la santé mentale.

Il solidifie les liens avec la culture.

Il offre des possibilités de guérison spirituelle.

Et il aide aussi à créer et à consolider la relation entre les jeunes participants.

Lorsque le temps se réchauffe au Nunavut et qu'il fait jour 24 heures sur 24, les jeunes passent plus de temps dehors.

Le programme de séjour dans la nature met à leur disposition des activités saines et sécuritaires afin qu'ils puissent commencer la saison du bon pied.

Le programme permet aussi de réduire l'insécurité alimentaire parce que les jeunes partagent ce qu'ils attrapent et cueillent avec leur communauté.

Le programme de séjour dans la nature représente des valeurs importantes pour la société inuit, comme:

Avatittinnik Kamatsiarniq, le respect et le soin de la terre, de la faune et de l'environnement.

Pilimmaksarniq ou Pijariuqsarniq, le développement des compétences par l'observation, le mentorat, la pratique et l'effort.

Et Pijitsirniq, servir sa famille et sa communauté, et subvenir à ses besoins.

Pour en savoir plus sur le Programme de justice autochtone, ou si vous voulez de l'aide pour trouver un programme dans votre région, consultez le site Web de Justice Canada ou envoyez-nous un courriel.

Un message du gouvernement du Canada.

Réussite d’une médiation

Transcription

Le Programme de justice autochtone, le PJA, appuie les programmes communautaires qui offrent des activités tout au long du continuum de la justice.

Cela comprend la médiation pour les jeunes, la famille et les membres de la communauté afin de régler les problèmes avant qu'ils ne dégénèrent et de résoudre les différends.

L'histoire qui suit est un exemple de réussite d'une médiation entre deux jeunes Métis qui a été facilité par un PJA.

Les deux jeunes personnes étaient en conflit depuis un certain temps.

Les commérages et les rumeurs entre les deux se sont transformés en menaces verbales et en menaces sur les réseaux sociaux, ce qui a finalement entraîné des agressions physiques.

La situation a créé un conflit entre les parents des deux familles.

Ils ont eu des échanges verbaux animés et des confrontations à plusieurs reprises.

Finalement, les jeunes se sont battues.

La bagarre a été enregistrée et la vidéo a été publiée sur les médias sociaux par l'un des parents, qui était frustré par la situation qui perdurait et qui n'avait pas été résolue par l'école ou la police.

Un médiateur du programme communautaire du PJA, qui travaillait avec l'école des jeunes, a communiqué avec le parent qui avait partagé la vidéo, puis avec les parents de l'autre jeune.

Tous les parents ont accepté de participer à la médiation.

Ensuite, le médiateur a rencontré les deux filles séparément pour expliquer le processus et voir si elles accepteraient de prendre part à la médiation.

Les deux ont accepté de continuer.

Au début du processus de médiation, une aînée métisse a fait une cérémonie de purification et une prière.

Puis les deux filles ont eu la chance de raconter leur version des faits et de dire comment elles se sentaient.

La médiation a mis l'accent sur la recherche des problèmes sous-jacents à leur conflit, puis sur la collaboration pour trouver des solutions.

Les participantes ont trouvé les solutions elles-mêmes, ce qui a permis de s'assurer que les solutions étaient réalisables et réalistes.

Les deux jeunes ont participé activement à la médiation.

Elles ont signé une entente de médiation dans laquelle étaient indiqués les comportements antérieurs qui devaient cesser.

Et elles ont toutes les deux convenu que si quelque chose se produisait, elles communiqueraient avec le médiateur pour discuter de la situation.

Les jeunes se sont également présenté des excuses.

Elles ont pris cette décision elles-mêmes à la suite du processus.

Elles ont admis qu'elles avaient laissé les actions et les paroles des autres influencer la façon dont elles se traitaient.

Il n'y a eu aucun autre conflit entre les deux filles ou leurs parents depuis la médiation.

Pour obtenir plus de renseignements sur le Programme de justice autochtone ou de l'aide pour trouver un programme dans votre collectivité, veuillez visiter le site Web du ministère de la Justice du Canada ou nous envoyer un courriel.

Un message du gouvernement du Canada.

Réussite d’une déjudiciarisation après las mise en accusation

Transcription

Le Programme de justice autochtone, le PJA, appuie les programmes de justice communautaire qui mènent des activités à toutes étapes du processus judiciaire.

Ce qui suit est une histoire de réussite au sujet d'une femme d'une Première Nation dont la cause a été dirigée vers le PJA par la Couronne après l'étape de la mise en accusation.

La femme a eu une altercation avec son ancien partenaire devant ses trois enfants.

Elle était sous l'effet de l'alcool lorsqu'ils ont commencé à se quereller.

Elle l'a agressé physiquement et a endommagé la vitre de sa voiture avant de partir.

Elle a été arrêtée, ses enfants ont été confiés aux soins d'un membre de la famille et une ordonnance de non-communication a été mise en place.

Sa cause a été dirigée par la Couronne vers un programme du PJA.

La femme éprouvait beaucoup de remords et était très nerveuse lorsqu'elle s'est présentée au programme du PJA.

Mais elle était aussi très reconnaissante d'avoir l'occasion de participer à la justice réparatrice.

Elle a participé à un cercle qui comprenait une cérémonie de purification par la fumée, une pratique traditionnelle visant à nettoyer l'esprit.

Au cours de ce processus, elle a conclu une entente qui englobait plusieurs engagements en faveur de son cheminement vers la guérison.

La participante au PJA s'est engagée à suivre des séances de thérapie et de counseling en toxicomanie offertes par sa communauté.

Elle a également accepté d'écrire une lettre d'excuses et de participer à des activités culturelles.

Ainsi, elle a accepté de recevoir les enseignements qui accompagnent la fabrication d'un tambour à main et de participer à une cérémonie des tambours.

Comme ses enfants ont été témoins de l'incident, il était aussi important qu'elle participe à des programmes de développement de la famille et d'éducation des parents.

Ces programmes offrent du soutien aux parents et leur enseignent comment prendre soin de leurs enfants de façon saine.

Tout au long du processus du PJA, la femme a eu des contacts hebdomadaires avec son intervenant en justice autochtone dans le cadre de l'entente en matière de justice.

Une fois le PJA terminé avec succès et les engagements convenus réalisés, les accusations de la femme ont été suspendues et le dossier judiciaire a été fermé.

Puis, l'ordonnance de non-communication a été levée.

La famille était prête à se retrouver.

Le couple a décidé de se réconcilier, de travailler à améliorer la relation et de participer à des séances de counseling.

La femme a également continué d'accéder à des services pour recevoir des enseignements culturels et à d'autres mesures de soutien offertes par le PJA pour elle-même et ses enfants.

Pour en savoir plus sur le Programme de justice autochtone, ou si vous voulez de l'aide pour trouver un programme dans votre région, consultez le site Web de Justice Canada ou envoyez-nous un courriel.

Un message du gouvernement du Canada.

Découvrez la liste de lecture du Programme de justice autochtone sur YouTube.

Langues officielles

Dans le cadre de la mise en Å“uvre de l’article 41 de la Loi sur les langues officielles, le Ministère s’est engagé à faciliter la participation des communautés de langue officielle en situation minoritaire, ainsi que leur organisation à l’élaboration et à l’évaluation des politiques, des programmes et des services du Ministère ayant une incidence importante sur le développement et l’épanouissement de ces communautés. Le Ministère s’engage également à prendre des mesures nécessaires pour veiller à ce que ses programmes et ses services rejoignent les communautés de langue officielle en situation minoritaire.

Dans le cadre du financement de projets, ces mesures comprennent notamment :

  • sensibiliser les communautés de langue officielle en situation minoritaire pour leur permettre de mieux comprendre les programmes de financement du ministère de la Justice; et
  • encourager la collaboration entre les organismes qui reçoivent une aide financière et les organisations et les groupes de langue officielle en situation minoritaire pour s’assurer que les projets présentés au ministère de la Justice du Canada dans le but d’obtenir du financement tiennent compte des besoins de ces communautés.

Publications et ressources

Publications et ressources du Programme de justice autochtone

2024

Modalités pour les contributions versées en vertu du Programme de justice autochtone

Modalités pour les subventions versées en vertu du Programme de justice autochtone

2021

Sommaire de l’évaluation Version PDF

Rapport final de l’évaluation Version PDF

Étude sur la récidive et analyse des coûts Version PDF

Autres publications et ressources

Guide des contributions à l’intention des organisations non gouvernementales

Ce guide se veut un outil de référence pour aider les bénéficiaires à mieux comprendre et respecter les exigences financières décrites dans les accords de contribution. Il est recommandé que les bénéficiaires consultent ce guide avant de conclure leurs ententes de financement.

Personnes-ressources

Le Programme de justice autochtone

Ministère de la Justice Canada
284, rue Wellington
Ottawa (Ontario) K1A 0H8
Courriel : ijp-pja@justice.gc.ca