l'Initiative de lutte contre la violence familiale

RECUEIL DES PRATIQUES PROMETTEUSES VISANT À RÉDUIRE LA VIOLENCE FAITE AUX FEMMES AUTOCHTONES AU CANADA ET À ACCROÎTRE LEUR SÉCURITÉ –ANNEXE AU RECUEIL : DESCRIPTIONS DÉTAILLÉES DES PRATIQUES

INTERACTIONS AU SEIN DES COLLECTIVITÉS

Interventions en matière de violence familiale

Nom du programme :

Working Together in Unity and Solidarity to Address Family Violence

Organisme :

Mi’kmaq Family and Children Services of Nova Scotia

Lieu :

Eskasoni, Nouvelle-Écosse

Groupe cible :

L’ensemble de la population (collectivité de la réserve)

Personne-ressource :

Debbie Boyd

Téléphone :

S/O

Courriel :

boydd@gov.ns.ca

Site Web :

S/O

Aperçu du programme
Historique :

Le programme a été lancé en 2007. Le travail de prévention se centrait à l’origine sur la prévention primaire, l’éducation en matière de prévention, ainsi que sur la mise en œuvre de campagnes de sensibilisation à l’intention des jeunes, des groupes communautaires et du grand public. Il s’est depuis élargi pour inclure l’éducation secondaire et tertiaire, en plaçant un accent particulier sur les approches holistiques et familiales de la guérison. Ce projet vise à promouvoir le bien-être des familles micmaques au moyen de programmes et de services holistiques adaptés à la culture, fondés sur la collectivité et adaptés à ses besoins, et qui sont mis en œuvre en partenariat avec des organismes et des intervenants communautaires.

Description du programme
Buts et objectifs :

Dispenser des services d’éducation et d’intervention proactive en matière de violence familiale au moyen de séances d’information et d’éducation dans toutes les collectivités micmaques de la Nouvelle-Écosse.

Méthodes traditionnelles et autochtones :

La langue et les traditions culturelles micmaques sont à la base de l’ensemble des pratiques et des programmes. La tradition orale est au cœur des cercles de la parole et de guérison. Les programmes reflètent la revitalisation constante de la culture par les pratiques de guérison. Les Aînés enseignent aux participants comment le passé est lié au présent et de quelle manière ils se joignent pour tracer l’avenir et comment les Micmacs doivent décider eux-mêmes de leur futur. Les programmes sur les compétences parentales et la guérison communautaire intègrent la purification par la fumée, les prières, les cérémonies de la suerie, les marches médicinales, les rassemblements familiaux, les célébrations familiales publiques, la danse traditionnelle, le perlage et la fabrication de paniers. Les Aînés dirigent les cérémonies, et avec l’aide de membres de la collectivité et de professionnels qui sont porteurs du savoir et des outils traditionnels, ils mettent en œuvre des cercles de la parole et de guérison, et abordent avec les jeunes et les parents ce que signifie d’être Micmac.

Composantes du programme :

Des ateliers trimestriels sont tenus dans toutes les collectivités des Premières Nations de la Nouvelle-Écosse, et un ensemble de programmes spécifiques sont exécutés. Les activités comprennent notamment :  des ateliers d’éducation, de sensibilisation et de prévention en matière de violence familiale; les programmes Child Safety Project et Child Sexual Assault Prevention; des rassemblements de jeunes —Teen Time Out; le projet Youth/Elder Healing Blanket; le programme Baby Blanket : Baby’s First Relationship; des groupes de soutien visant les femmes ayant subi un traumatisme et des actes de violence; le programme d’initiation à la vie quotidienne After School Program; le programme de promotion des médias; le programme interorganismes sur la violence familiale; la campagne du ruban violet; les programmes d’éducation des parents; les programmes Sisters in Spirit Renewal; la semaine de prévention de la violence familiale. Tous les programmes traitent des relations et de la façon dont elles ont été interrompues par la colonisation, la centralisation, la Loi sur les Indiens, la rafle des années 1960, les pensionnats ainsi que les politiques actuelles qui réduisent les Autochtones au silence et favorisent leur dépendance à l’égard du système.

Fonctionnement des services :

Les services sont fournis sur place.

Financement :

Le financement est fourni par Affaires autochtones et Développement du Nord Canada.

Partenaires et intervenants
Participation des groupes cibles :

Le programme s’articule autour du modèle de pratiques exemplaires fondé sur les trois « C » : consultation, collaboration et consensus. Il trouve ses assises dans le processus autochtone micmac et dans les approches traditionnelles de la connaissance. Pour assurer le succès de ce type de programmes, il est crucial de comprendre les besoins des familles depuis la perspective de la collectivité et non celle d’un fournisseur de services.

Partenaires :

La Native Alcohol and Drug Abuse Counseling Association; Eskasoni Education; Eskasoni Head Start; la GRC; la police régionale de Cap-Breton; l’école primaire Membertou; Les mères contre l’alcool au volant; le conseil scolaire de Chapel Island; le Mi’kmaw Legal Support Network; l’Antigonish Women’s Resource Centre; la Cape Breton Transition House; la Leeside Transition House; Membertou Wellness and Health; le conseil scolaire de Wagmatcook; le Second Chance Men’s Program; le Bridges Men’s Program, le Waycobah Health Centre; le Wagmatcook Health Centre; le Victim’s Services of Nova Scotia; le Millbrook Grandmother’s Group; le Pictou Landing Interagency; le Paqtnekek Youth Resource Program; le programme de prévention de la violence de la Croix-Rouge canadienne; les coordonnateurs d’interventions de lutte contre la violence familiale de la GRC; la Société Elizabeth Fry; Native Women of Nova Scotia; Native Council of Nova Scotia; et le ministère des Services communautaires de la Nouvelle-Écosse.

Autres collaborations :

La collectivité.

Renseignements sur l’évaluation du programme
Évaluation :

Aucune évaluation formelle n’a été réalisée.

Principales conclusions de l’évaluation :

Chaque année, le programme fait rapport de ses activités à ses bailleurs de fonds et tient des profils statistiques sur la portée et la participation. Tous les ateliers sont évalués par les participants, ce qui signifie que les bénéficiaires du programme sont chargés de son évaluation. Les rapports annuels sur les activités des Mi’kmaw Family and Children’s Services incluent un rapport sur le programme Working together in unity and solidarity to address Family Violence. Les rapports annuels sont soumis au conseil d’administration des Mi’kmaw Family and Children’s Services, qui est intégré par les treize chefs de la Mi’kmaw Assembly of Nova Scotia. Ces rapports sont communiqués à d’autres parties sur demande.

Résultats du programme
Indicateurs de succès :

La réussite du programme se mesure par le nombre de participants, la capacité de susciter l’intérêt de la collectivité et de créer des réseaux, la fréquence de la collaboration avec des intervenants locaux, les résultats des évaluations des participants et la reconnaissance dont le programme fait l’objet.

Réalisations :

L’exécution de programmes de guérison et de prévention de la violence familiale novateurs, efficaces, constructifs et adaptés à la culture à l’intention de divers membres des collectivités. La vaste diffusion d’une vidéo produite localement intitulée « The Act of Resilience », qui se penche sur les forces de la jeunesse micmaque. La création du programme d’approche et d’éducation The Mi’kmaq Family Roadshow, qui célèbre l’identité et la résilience de la collectivité micmaque et tire parti des outils émanant des coutumes pour améliorer le sort des familles. Ce programme s’appuie sur une collaboration avec tous les chefs, les fournisseurs de services et les membres des collectivités et cherche à revendiquer l’histoire micmaque ainsi que les forces intrinsèques de cette population.

Enjeux :

Obtenir du financement. Les délais pour recevoir le financement des organismes publics. Les formules de financement font en sorte que les organismes se font concurrence pour obtenir le peu de fonds disponibles, alors qu’elles devraient encourager la coordination des efforts. La réserve manque d’hébergement transitoire et ne compte aucun refuge pour les hommes. La dotation en personnel s’est toujours révélée problématique. La faible rémunération entraîne un taux de roulement élevé du personnel par comparaison avec d’autres organismes offrant des services similaires à une clientèle générale. Le suivi pose un défi important, puisque le transport et les communications (téléphones cellulaires) s’avèrent impossibles ou difficiles en raison des problèmes socioéconomiques qu’éprouvent plusieurs membres de la collectivité.

Renseignements utiles à la reproduction du programme
Conseils sur la reproduction :

Le programme peut être reproduit. Les ateliers, la planification des programmes, les objectifs, les buts, les plans de formation ainsi que les évaluations sont transparents, responsables et accessibles, et peuvent être utilisés dans d’autres collectivités. Il n’y a aucun coût pour les participants.

Ressources :

Le programme peut être reproduit. Les ateliers, la planification des programmes, les objectifs, les buts, les plans de formation ainsi que les évaluations sont transparents, responsables et accessibles, et peuvent être utilisés dans d’autres collectivités. Il n’y a aucun coût pour les participants.