l'Initiative de lutte contre la violence familiale

RECUEIL DES PRATIQUES PROMETTEUSES VISANT À RÉDUIRE LA VIOLENCE FAITE AUX FEMMES AUTOCHTONES AU CANADA ET À ACCROÎTRE LEUR SÉCURITÉ –ANNEXE AU RECUEIL : DESCRIPTIONS DÉTAILLÉES DES PRATIQUES

INTERACTIONS AU SEIN DES COLLECTIVITÉS

Application de la loi

Nom du programme :

Sister Watch Project

Organisme :

Service de police de Vancouver (avec les Battered Women’s Support Services, Aboriginal Front Door Society, February 14th Women’s Memorial March Committee).

Lieu :

Vancouver, Colombie-Britannique

Groupe cible :

Femmes et adolescentes maltraitées de tout âge et leur famille.

Personne-ressource :

Angela MacDougall

Téléphone :

1-855-687-1868

Courriel :

endingviolence@bwss.org

Site Web :

www.vpd.ca

Aperçu du programme
Historique :

Créé en 2010, ce programme a fait l’objet d’une plus grande sensibilisation grâce à des activités visant à sensibiliser les gens à cette réalité, des communiqués dans les médias.  La collectivité du centre-est de Vancouver a été très claire en indiquant que les hommes ne peuvent être protégés par le système judiciaire lorsqu’ils violent les droits des femmes, commettent des meurtres à leur égard et les maltraitent, que ces gestes soient commis dans la rue ou non. Le Service de police de Vancouver donne aujourd’hui l’exemple en assumant un rôle de chef de file dans la nouvelle façon de faire face à la violence faite aux femmes autochtones, de sorte que les auteurs de tels actes ne pourront plus échapper aux mesures de détection et aux poursuites criminelles.

Description du programme
Buts et objectifs :

Combattre la violence faite aux femmes dans le centre-est de Vancouver et faire en sorte que tous les habitants du quartier qui y vivent et y travaillent se sentent davantage en sécurité.

Méthodes traditionnelles et autochtones :

Les femmes sont au cœur du programme, qui est dirigé par des femmes autochtones. Les rencontres s’ouvrent par des prières traditionnelles, et des herbes médicinales traditionnelles sont utilisées pendant les cérémonies. On célèbre les Aînés et les terres traditionnelles du peuple autochtone. On se tourne vers les chefs autochtones locaux et les Aînés pour les consulter. Les femmes sont le pivot du programme, comme elles l’étaient dans les sociétés autochtones avant l’arrivée des Européens. Un Aîné autochtone fait office de modérateur au cours des séances de discussion ouverte. Le cercle de la parole est utilisé durant les discussions et les orateurs autochtones ont l’option de partager en utilisant une plume d’aigle.

Composantes du programme :

Le programme est un partenariat entre le Service de police de Vancouver et des groupes de femmes qui tentent d’accroître la sécurité des femmes en offrant un service d’intervention policière et communautaire accru. Le programme est à l’origine de l’installation de téléphones d’urgence dans des endroits stratégiques afin que les femmes qui n’ont pas accès à des téléphones puissent les utiliser lorsqu’elles ont besoin d’aide. Le programme a aussi profité à la relation que le SPV entretient avec la collectivité du centre-est de Vancouver en incitant des changements stratégiques sur la façon dont les intervenants d’urgence de première ligne traitent les victimes et le grand public et communiquent avec eux. Les rencontres, qui regroupent tous les membres du Comité, se tiennent aux six semaines. Les membres du Bureau des conférenciers sont disponibles pour venir parler du Sister Watch Project.

Fonctionnement des services :

Le programme est de nature communautaire et vise essentiellement à accroître la sensibilisation à cette réalité et à améliorer les services communautaires de maintien de l’ordre.

Financement :

Le Sister Watch Project n’est pas financé; toutefois le Service de police de Vancouver ou la Commission des services de police de Vancouver, fournit des contributions non financière sous la forme de ressources humaines, de fournitures de bureau, de communications et de technologie électronique.

Partenaires et intervenants
Participation des groupes cibles :

Le Sister Watch Project n’est pas financé; toutefois le Service de police de Vancouver ou la Commission des services de police de Vancouver, fournit des contributions non financière sous la forme de ressources humaines, de fournitures de bureau, de communications et de technologie électronique.

Partenaires :

Les Battered Women’s Support Services, la Aboriginal Front Door Society et le February 14th Women’s Memorial March Committee.

Autres collaborations :

S/O

Renseignements sur l’évaluation du programme
Évaluation :

Aucune évaluation formelle n’a été effectuée. Toutefois, le Service de police de Vancouver suit de près et évalue les activités du projet, ainsi que les enquêtes relatives aux plaintes reçues, et a préparé et distribué de la documentation et des  communiqués médias décrivant les succès pouvant être attribués au Sister Watch Project.

Principales conclusions de l’évaluation :

S/O

Résultats du programme
Indicateurs de succès :

Les membres du comité se penchent et fournissent une rétroaction sur le nombre et la nature des appels sur la ligne de signalement, le nombre de prédateurs sexuels qu’ils s’efforcent de garder derrière les barreaux et hors des rues. Ils portent une attention particulière au nombre de victimes qui vont de l’avant en fournissant des preuves, et suivent de près les préoccupations de la collectivité liées à l’intervention policière entourant les plaintes de violence faite aux femmes et des adolescentes. Des rassemblements communautaires réguliers regroupant de nombreux participants avec des agents du Service de police de Vancouver et des résidants du centre-est qui font état de leurs préoccupations, permettent aux force policières de tenir les résidants informés de leurs progrès en matière d’enquêtes criminelles et des améliorations au plan de la sécurité de la collectivité; ces rencontres sont dirigées par des femmes siégeant au comité Sister Watch et utilisent les principes du cercle de la parole autochtone dans le déroulement des rencontres.

Réalisations :

Développement et mises à jour régulières du site Web Sister Watch. La création du Sister Watch Project et du Sister Watch Speakers Bureau, où des agentes du SPV s’adressent à des groupes et à des organisations sur la sécurité personnelle, s’est révélée des plus avantageuses. Diffusion de l’exposé de principes du Service de police de Vancouver, intitulé : « The Tragedy of Missing and Murdered Aboriginal Women in Canada: We Can Do Better ». Les interventions policières ont permis d’intégrer les recommandations du comité Sister Watch relatives à l’amélioration de la sécurité communautaire et personnelle.

Enjeux :

Le manque de confiance qu’affichent les membres de la collectivité du centre-est à l’égard des agents du Service de police de Vancouver, en raison du manque d’intervention perçu face aux plaintes déposées par des femmes, constitue un défi. Avec comme toile de fond les enquêtes sur les femmes portées disparues et l’inactivité que l’on perçoit en matière d’enquêtes, un environnement fortement politisé a été établi. Du point de vue du SPV, le défi le plus difficile à relever a été d’établir et d’instaurer un climat de confiance entre les membres du SPV, les membres de la collectivité et les femmes autochtones victimes d’actes criminels (et leurs familles) dans le secteur du centre-est de Vancouver.

Renseignements utiles à la reproduction du programme
Conseils sur la reproduction :

Le programme peut être reproduit. Les passions et le contexte politique existent pour que le programme puisse être exécuté avec succès dans d’autres régions du Canada jouissant d’un environnement similaire à celui du centre-est de Vancouver. Une perception se dégage voulant que les services de maintien de l’ordre ne donnent pas adéquatement suite aux demandes de services et d’enquête sur les femmes portées disparues, en particulier les enquêtes sur les femmes en marge de la société. Outre les différentes cultures en jeu, le programme permet un maintien de l’ordre efficace susceptible d’atténuer les problèmes pangouvernementaux qui découlent de la collaboration et de l’interaction avec divers services de police, ainsi qu’avec les ministères provinciaux, fédéraux ou territoriaux et les administrations municipales.

Ressources :

Il y aurait lieu de mettre en place une formation appropriée à l’intention des organismes de services sociaux, tels que les forces policières. Des initiatives de sensibilisation du public illustrant un engagement des services sociaux devraient aussi être mises de l’avant et mises à jour sur une base régulière.