l'Initiative de lutte contre la violence familiale

RECUEIL DES PRATIQUES PROMETTEUSES VISANT À RÉDUIRE LA VIOLENCE FAITE AUX FEMMES AUTOCHTONES AU CANADA ET À ACCROÎTRE LEUR SÉCURITÉ –ANNEXE AU RECUEIL : DESCRIPTIONS DÉTAILLÉES DES PRATIQUES

INTERACTIONS AU SEIN DES COLLECTIVITÉS

Accroître la sensibilisation dans la collectivité en général

Nom du programme :

Rebuilding from Resilience

Organisme :

CIET Canada (Community Information, Empowerment & Transparency)

Lieu :

Réserves et refuges pour femmes partout au Canada

Groupe cible :

L’ensemble de la population

Personne-ressource :

Bev Shea ou Neil Anderson

Téléphone :

613-562-5393

Courriel :

cietcanada@ciet.org

Site Web :

www.ciet.org

Aperçu du programme
Historique :

Le programme a vu le jour en 2006 et se poursuit depuis. Des fonds ont été approuvés pour une étude s’échelonnant sur une autre période de cinq ans. Au départ, une préoccupation consistait à identifier qui dans chaque collectivité avait la responsabilité d’autoriser l’étude, et à qui le Projet conférait la propriété et le contrôle des données produites. Les directeurs exécutifs des refuges pour femmes et l’Association des femmes autochtones du Canada (AFAC) souligné, lors duprocessus de conception, que la déférence générique du chef et du Conseil n’est parfois pas appropriée pour les questions de la violence familiale. En conséquence, les responsables du projet ont conclu des accords d’échange de données avec quiconque le refuge pour femmes estimait le plus approprié. Dans plusieurs cas, c’est effectivement le chef et le Conseil. Dans d’autres cas, c’est le refuge.

Description du programme
Buts et objectifs :

Établir des partenariats avec les collectivités pour en arriver à la mise en place et à la mise à l’essai de protocoles culturels appropriés visant à créer et évaluer des interventions communautaires fondées sur des données probantes qui permettent de réduire la violence et les mauvais traitements.

Méthodes traditionnelles et autochtones :

Celles-ci sont propres à la collectivité de sorte que les Aînés sont étroitement liés par certaines, mais non par d’autres, selon les besoins de la collectivité. Les Aînés ont apporté leur aide au projet lorsque des préoccupations ont été soulevées en raison du questionnaire (étant donné la sensibilité du domaine de recherche). Certaines interventions peuvent parfois être de nature non occidentales et comprendre des éléments traditionnels, mais cela  est déterminé par chaque collectivité.

Composantes du programme :

Le programme cherche à créer des partenariats parmi les chercheurs communautaires, les directeurs exécutifs des refuges pour femmes autochtones battues et d’autres intervenants, tels que l’Association des femmes autochtones du Canada. Grâce à ce partenariat d’organisations, l’objectif du programme est de relier les collectivités à l’échelle du Canada et de leur permettre d’échanger des connaissances et des ressources pour aider leurs collectivités respectives. Le programme est de nature communautaire et se traduit par des activités et des pratiques qui divergeront d’une collectivité à l’autre. Cette souplesse permet aux collectivités d’utiliser librement les pratiques de guérison et autochtones traditionnelles, les méthodes et les pratiques de guérison occidentales ou un mélange des deux.

Fonctionnement des services :

Les services sont fournis sur place dans les collectivités participant au programme.

Financement :

Instituts de recherche en santé du Canada.

Partenaires et intervenants
Participation des groupes cibles :

Les collectivités, par l’entremise des directeurs exécutifs et des chercheurs communautaires, participent activement à l’élaboration du questionnaire et à tout autre aspect de la recherche. Les directeurs exécutifs collaborent avec les collectivités dans le cadre des processus de recherche. Les collectivités sont par la suite capables de définir leurs propres interventions (qu’elles jugent nécessaires dans leurs collectivités particulières et selon leur propre situation) et de mettre à l’essai ces interventions. Les collectivités peuvent ainsi développer des données de base.

Partenaires :

Le projet a établi des partenariats et dispose d’ententes formelles d’échanges de données avec douze refuges pour femmes financés par le Affaires autochtones et Développement du Nord Canada.

Autres collaborations :

Le projet jouit d’un accord de partenariat qui permet de faciliter, d’élaborer et de mettre à l’essai des méthodes adaptées à la culture qui caractérisent la résilience afin que les Autochtones puissent être protégés de la violence familiale.

Renseignements sur l’évaluation du programme
Évaluation :

Aucune évaluation n’a été réalisée.

Principales conclusions de l’évaluation :

S/O

Résultats du programme
Indicateurs de succès :

La réussite du programme se mesure par la participation étroite et active des collectivités et par leur capacité à mettre en œuvre les mécanismes d’intervention qui ont été conçus. Le renforcement des capacités constituera aussi une mesure du succès : les collectivités participent au développement de la recherche, suivent des séances de formation et participent à des activités d’apprentissage sur les divers aspects et étapes de la recherche.

Réalisations :

Les responsables du projet ont élaboré des outils et des protocoles culturels appropriés pour établir des interventions communautaires fondées sur des données probantes qui permettent de réduire la violence familiale dans les collectivités autochtones, et procèdent actuellement à des essais à cet égard.

Enjeux :

Les débuts se sont avérés ardus et ont nécessité plus de temps que prévu au départ. L’idée de la recherche et de ce qu’elle comporte s’est révélée difficile à formuler pour ceux qui sont habitués « à se servir de leurs mains » dans leur travail; déterminer qui assumerait un rôle de chef de file s’est avéré problématique, mais à la longue, ce sont les collectivités qui ont assumé ce rôle.  Il y a eu une transition à faire de l’aspect théorique vers l’application dans la collectivité, et une fois ce problème résolu, un mouvement vers l’avant a été enclenché. L’obtention de l’approbation éthique du Comité d’éthique pour la recherche de l’Université d’Ottawa (étant donné que plusieurs enquêteurs principaux ou co-enquêteurs sont étroitement affiliés à l’Université d’Ottawa) s’est avérée problématique, principalement en raison des différences épistémologiques.

Renseignements utiles à la reproduction du programme
Conseils sur la reproduction :

Le programme peut être reproduit. Le comité directeur, composé des directeurs exécutifs des refuges pour femmes, est un pivot central du projet, permettant le recours à des protocoles propres aux sites et une contribution en matière de conception des instruments, d’interventions et de développement des compétences. La mobilisation des chercheurs et des autres intervenants, collectivité par collectivité, leur permet de mettre à profit leur engagement professionnel et leurs compétences. Parallèlement, cela permet de réduire les « politiques associés au projet », plaçant ainsi les intérêts des collectivités participantes à l’avant-plan. L’accompagnement et l’orientation continus des Aînés se poursuivent lorsque le projet entre dans sa phase suivante. Les administrateurs du projet prévoient des différences de nature informative entre les divers sites, mais le modèle dans son ensemble pourra probablement être reproduit.

Ressources :

Les niveaux élevés d’intérêt et de participation des directeurs exécutifs des refuges pour femmes et des deux Aînés s’est traduit par la mise au point d’outils et de protocoles qui conviennent aux cultures dans lesquelles ils seront utilisés. La formation sur l’élaboration et l’application locales des ces outils s’est avérée fructueuse jusqu’à maintenant