Bulletin électronique - Automne 2010

Bienvenue

Le Centre de la politique concernant les victimes, un organisme qui relève du ministère de la Justice Canada, se prépare à lancer la sixième Semaine nationale annuelle de sensibilisation aux victimes d’actes criminels, du 10 au 16 avril 2011. D’année en année, l’événement prend de plus en plus d’ampleur. Cette croissance s’explique en partie par le financement mis à la disposition des communautés et des organismes de service. Le Centre a été ravi de constater que l’an dernier, pour la première fois, des activités communautaires ont été financées dans les 13 provinces et territoires. L’organisme a financé plus de 90 activités visant à faire connaître les enjeux relatifs aux victimes et les services destinés aux victimes et à leurs familles. Les groupes intéressés sont invités à présenter une demande de financement pour souligner la Semaine dans leur communauté.

Pamela Arnott
Directrice et avocate-conseil, Centre de la politique concernant les victimes

Plusieurs voix, plusieurs voies

Semaine nationale de sensibilisation aux victimes d’actes criminels de 2011, du 10 au 16 avril

La sixième Semaine nationale de sensibilisation aux victimes d’actes criminels (SNSVAC) se tiendra du 10 au 16 avril. Il s’agit d’une initiative du Centre de la politique concernant les victimes du ministère de la Justice. Le thème de cette année, « Plusieurs voix, plusieurs voies », s’inspire du fait que les victimes d’actes criminels viennent de tous les milieux et suivent des parcours différents. Les réactions d’une victime d’acte criminel diffèrent de celles d’une autre victime et les besoins de chaque victime sont uniques. Toutes méritent cependant d’être traitées avec attention, compassion et dignité. À ce titre, des professionnels et des bénévoles dévoués travaillent de multiples façons pour que les voix des victimes soient entendues.

Le principal objectif de la SNSVAC est de faire connaître les questions qui touchent les victimes d’actes criminels ainsi que les services et le soutien mis à leur disposition pour les aider, elles et leurs familles. La Semaine permet aussi de souligner le travail et le dévouement des personnes qui interviennent auprès des victimes.

À la grandeur du Canada, les collectivités petites et grandes organiseront des activités pour souligner la SNSVAC. Le ministère de la Justice du Canada offre un financement d’au plus 10 000 $ par projet à l’appui de ces initiatives. La date limite pour présenter une demande de financement pour la SNSVAC est le 1er novembre 2010.

Depuis la création de la SNSVAC, le nombre de groupes qui présentent une demande et qui reçoivent du financement a augmenté d’année en année. Le formulaire de demande a été simplifié pour faciliter les choses. Pour obtenir de plus amples renseignements, faites parvenir un courriel à l’adresse suivante : victimsweek-semainedesvictimes@justice.gc.ca.

Activités et événements

Dans chaque province et territoire du Canada, des groupes communautaires organiseront des activités pour souligner la SNSVAC. Diverses activités sont admissibles au financement, entre autres :

Voici un aperçu d’activités réussies qui ont été organisées au cours des dernières années grâce à l’aide financière obtenue dans le cadre de la SNSVAC :

Entrevue avec Sharon Baiden - Service de police de la région métropolitaine de Sudbury

Sharon est la directrice des services organisationnels au Service de police de la région métropolitaine de Sudbury. Elle était chargée d’organiser une activité locale à l’occasion de la SNSVAC de 2010, intitulée Marcher un mille dans SES souliers, comme moyen de sensibili- sation au problème de la violence conjugale.

En quoi consistait l’activité que vous avez organisée avec le financement obtenu par l’entremise de la SNSVAC?

Le Service de police de la région métro-politaine de Sudbury a donné le coup d’envoi de la Semaine nationale de sensibilisation aux victimes d’actes criminels, ici à Sudbury, en tenant pour la première fois l’activité Marcher un mille dans SES souliers (à talons hauts). L’activité visait à sensibiliser les participants au problème de la violence conjugale et à les renseigner sur l’un des crimes les plus mal compris dans notre communauté. Il y a un vieux dicton dit : « On ne comprend jamais vraiment ce qu’une autre personne vit à moins d’avoir marché un mille dans ses souliers. » Dans le cadre de cet événement, c’est ce qu’environ 80 hommes ont fait, littéralement. Chaussés de souliers à talons hauts en cuir verni rouge, ces hommes ont marché dans les rues du centre-ville de Sudbury. Nous avons entendu plusieurs fois le commentaire « Ce n’est pas aussi facile que ça en a l’air. » Ce n’était pas facile, mais c’était une façon amusante d’amener la communauté à parler d’un sujet vraiment difficile. Ce fut aussi une excellente façon pour les hommes de témoigner de leur appui aux nombreuses femmes et aux nombreux enfants qui ont été touchés par la violence familiale.

De quelle façon cet événement a-t-il mis en lumière le problème de la violence faite aux femmes?

Deux activités, Marcher un mille dans SES souliers et le Forum sur les relations saines, visaient à sensibiliser et à éduquer le public et les étudiants sur les services disponibles dans notre communauté. Une campagne médiatique incitait les gens à s’engager en leur posant la question suivante : « Quel rôle jouez-vous pour mettre fin à la violence? » On demandait aux participants de penser aux femmes et aux enfants pour qui ils marchaient et, à chaque pas difficile qu’ils faisaient, de se rappeler qu’ils faisaient un pas de plus vers l’objectif d’éliminer la violence entre partenaires intimes.

Cet événement a clairement montré la mobilisation de la communauté pour éliminer la violence faite aux femmes et aux enfants. Les participants ont été honorés pour le choix qu’ils ont fait de faire partie de la solution et d’autres ont été encouragés à continuer de faire partie de la solution au problème de la violence entre partenaires intimes.

Quel a été l’effet sur la collectivité?

Le fait de voir des hommes, notamment des policiers, des pompiers, des ambulanciers, des politiciens, des chefs d’entreprise locaux et des résidants de Sudbury, marcher dans la rue en escarpins rouges a eu un effet profond sur les spectateurs. Pour ceux qui observaient la scène, la vue de ce déferlement de rouge dans la rue était spectaculaire, c’est le moins qu’on puisse dire. Il était très émouvant de voir des rangées d’hommes marchant avec difficulté en souliers à talons hauts, manifester ainsi leur appui aux nombreuses femmes et aux nombreux enfants qui ont été victimes de violence. Il était clair que ces hommes prenaient position et encourageaient d’autres hommes à faire de même. Les commentaires des participants ont été extrêmement positifs et beaucoup d’entre eux ont dit qu’ils reviendraient l’année prochaine! Notre objectif n’était pas simplement d’étonner, mais aussi de sensibiliser les spectateurs au problème, et nous y sommes parvenus.

Avez-vous déjà d’autres projets en vue avec cette aide financière?

Absolument! Notre communauté a montré qu’elle est prête à s’attaquer à ce problème très grave. Nous continuerons d’investir pour éduquer notre communauté au fait que la violence entre partenaires intimes touche de nombreuses familles. Sans cette aide financière, il nous aurait été impossible de tenir nos récentes activités. Les subventions que nous avons obtenues du Centre de la politique concernant les victimes du ministère de la Justice nous ont permis de continuer à aider les citoyens de Sudbury à faire des progrès vers l’élimination de la violence faite aux femmes.

Le bulletin électronique du Centre de la politique concernant les victimes (CPV) constitue un service d’échange d’information et son contenu n’engage en rien le CPV ou le ministère de la Justice. Nous sommes à votre écoute! Veuillez faire parvenir vos commentaires à notre rédacteur en chef, à l’adresse suivante : victimsweek-semainedesvictimes@justice.gc.ca.

©Sa Majesté la Reine du chef du Canada
représentée par le ministre de la Justice et procureur général du Canada, 2010

ISBN 978-1-100-50177-2
Cat. No. J2-356/2010