Enquête auprès des femmes qui ont survécu à une agression sexuelle
7. Production de dossiers
On a demandé aux personnes interrogées si elles savaient, avant de prendre la décision de porter plainte ou non, qu’il était possible que leurs dossiers soient produits devant le tribunal. Des 101 femmes qui ont répondu à cette question, plus du tiers (40), ont dit qu’elles n’en savaient rien. En fait, deux femmes ne l’ont appris qu’une fois rendues au tribunal.
Les 61 femmes qui étaient au courant et à qui on a demandé qui les en avait informées ont parfois indiqué plus d’une réponse, pour un total de 85 réponses. Le Tableau 7.1 révèle que, la majorité d’entre elles (37) ont été informées par les centres pour femmes (37). Viennent ensuite les médias (21) et, dans une moindre mesure, les autres femmes (13).
SOURCE D’INFORMATION | NOMBRE |
---|---|
Centre pour femmes | 37 |
Médias | 21 |
Autres femmes | 13 |
Autre | 12 |
Enquête/tribunal | 2 |
Total | 85 |
On a aussi demandé à ces mêmes 61 femmes ce qu’elles craignaient le plus de voir divulguer. Celles qui ont répondu à cette question ont donné, au total, les 79 réponses qui sont exposées au schéma 7.1.
Schéma 7.1 - Renseignements que les survivantes craignaient le plus de voir divulger
Les femmes qui n’ont donné qu’une seule réponse à cette question ont le plus souvent répondu « tout renseignement personnel ». La plupart des autres réponses visaient des renseignements se rapportant à des problèmes ou à des questions découlant d’agression sexuelle subie auparavant, notamment leur comportement sexuel antérieur ou leurs relations sexuelles antérieures, des problèmes de toxicomanie ou d’alcoolisme, ou les deux, des antécédents psychiatriques et des antécédents comme travailleuse du sexe.
En outre, certaines femmes craignaient que leur famille ou leurs proches soient mis au courant des agressions dont elles avaient déjà été victimes ou apprennent d’autres renseignements personnels, comme leur orientation sexuelle. Seulement six femmes ont répondu que la production de leur dossier les laissait indifférentes. Elles se rappelaient avoir été si fâchées ou si inquiètes pour leur propre sécurité ou pour celles des autres après l’agression que la possibilité de production de leur dossier leur a semblé secondaire.
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