Services d’aide aux victimes au sein des ministères et organismes fédéraux

Un certain nombre de ministères et d’organismes fédéraux fournissent des services et des renseignements aux victimes d’actes criminels.

Programme des coordonnateurs des témoins de la Couronne, Service des poursuites pénales du Canada

Dans le cadre de son mandat, le Service des poursuites pénales du Canada (SPPC) est chargé de la poursuite de toutes les infractions visées par le Code criminel dans les trois territoires. Le Programme des coordonnateurs des témoins de la Couronne est destiné à combler l’écart culturel qui existe entre le système judiciaire et les victimes et témoins inuits et des Premières Nations qui ont affaire avec un processus judiciaire dans le Nord.

Dans les bureaux régionaux du SPPC qui sont établis dans chacune des capitales territoriales, vingt coordonnateurs des témoins de la Couronne (CTC) et trois superviseurs de CTC travaillent en collaboration étroite avec les procureurs du SPPC et se rendent dans les collectivités, dans le cadre de tribunaux itinérants, en vue de répondre aux besoins des victimes et des témoins. Les CTC travaillent en collaboration étroite avec les programmes territoriaux de services d’aide aux victimes en vue de coordonner les services fournis aux victimes et aux témoins.

Le rôle principal des CTC est d’aider les victimes et les témoins à comprendre le processus judiciaire, ainsi qu’à connaître quels sont leurs droits et leurs responsabilités dans le cadre de ce processus, de même que les rôles des participants. Ils fournissent des renseignements à jour sur le tribunal, accompagnent des témoins devant le tribunal, fournissent un soutien pendant et après les témoignages et aident à se préparer au procès. Les CTC agissent également comme agents de liaison entre les procureurs de la Couronne et les victimes et les témoins, afin de veiller à ce que l’on tienne compte de leurs préoccupations lors du processus judiciaire. Leur travail consiste à relever les besoins des victimes en matière de soutien et à s’assurer que ces dernières sont orientées vers les organismes de soutien territoriaux pertinents.

Il est possible d’entrer en contact avec les CTC de chaque territoire par l’entremise des bureaux régionaux du SPPC respectifs, dont les coordonnées figurent en ligne à l’adresse : http://www.ppsc-sppc.gc.ca/fra/cct/.

Programme national des services aux victimes, Service correctionnel du Canada

Le Service correctionnel du Canada (SCC), qui est régi par la Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition (LSCMLC), est l’organisme fédéral chargé de la garde et de la surveillance dans la collectivité des délinquants qui purgent une peine d’emprisonnement de deux ans ou plus. Les victimes des délinquants sous responsabilité fédérale ont le droit de recevoir du SCC certains renseignements sur le délinquant qui leur a causé des torts, et le Programme national des services aux victimes du SCC aide les victimes à exercer leurs droits en vertu de la Charte canadienne des droits des victimes (CCDV) dans le cadre du processus correctionnel et de mise en liberté sous condition.

La CCDV et la LSCMLC définissent une victime comme toute personne qui a subi des dommages – matériels, corporels ou moraux – ou des pertes économiques par suite d’une infraction. Sur le plan juridique, d’autres personnes peuvent agir au nom des victimes qui ne sont pas en mesure d’agir pour elles-mêmes ou qui sont responsables des soins ou du soutien de la ou des personnes à charge de la victime.

Pour obtenir des renseignements du SCC sur le délinquant qui leur a causé des torts, les victimes doivent s’inscrire auprès du SCC ou de la Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC) [les services aux victimes sont offerts conjointement par les deux organisations]. Le processus d’inscription permet au SCC de confirmer que le demandeur correspond à la définition de victime, ce qui est exigé par la loi avant que des renseignements concernant le délinquant puissent être communiqués. Les victimes peuvent s’inscrirer en envoyant un formulaire de demande d’inscription par courriel, par télécopieur ou en créant un compte sécurisé en ligne sur le Portail des victimes. Si elles préfèrent ne pas recevoir directement l’information demandée, les victimes peuvent choisir quelqu’un qui les représentera et recevra les renseignements en leur nom. Une fois inscrites, les victimes (ou leur représentant) peuvent choisir de recevoir les informations par téléphone, par courrier, par télécopieur ou par voie électronique, via le Portail des victimes, qui est accessible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.

Dans chacun des cinq bureaux régionaux du SCC, des agents des services aux victimes sont expressément disponibles pour :

Il est possible de communiquer avec les agents des services aux victimes au numéro de téléphone sans frais 1-866-806-2275 ou par courriel à l’adresse : victims-victimes@csc-scc.gc.ca.

Les victimes et leurs représentants peuvent aussi accéder à certains renseignements et services par l’entremise du Portail des victimes, administré conjointement par le SCC et la CLCC, à l’adresse : https://victimsportal-portailvictimes.csc-scc.gc.ca/Principale/Accueil

Le SCC fournit également des renseignements en ligne sur son Programme des services aux victimes, à l’adresse : https://www.canada.ca/fr/service-correctionnel/services/scc-vous/victimes.html.

Les victimes qui estiment que le SCC a porté atteinte aux droits qui leur sont conférés par la Charte canadienne des droits des victimes peuvent en apprendre davantage sur la manière de déposer une plainte à l’adresse suivante : https://www.canada.ca/fr/service-correctionnel/services/scc-vous/victimes/formuler-plainte.html

Commission des libérations conditionnelles du Canada

La libération conditionnelle est un pont entre l’incarcération et le retour dans la collectivité. Il s’agit d’une forme de mise en liberté sous condition, qui contribue à protéger la société en autorisant quelques délinquants à continuer de purger une partie de leur peine à l’extérieur de l’établissement, et ce, dans la collectivité. La libération conditionnelle se fait sous la surveillance d’un agent de libération conditionnelle du Service correctionnel du Canada et sous certaines conditions.

La Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC) est un tribunal administratif indépendant qui relève du Parlement par l’entremise du ministre de la Sécurité publique. Il a le pouvoir exclusif, sous le régime de la Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition (LSCMLC), d’accorder, de refuser, d’annuler, de faire cesser ou de révoquer la semi-liberté et la libération conditionnelle totale de délinquants purgeant une peine de deux ans ou plus. Elle lui confère aussi le pouvoir d’autoriser ou d’approuver des permissions de sortir. La CLCC rend également des décisions en matière de libération conditionnelle pour des délinquants qui purgent des peines d’une durée de moins de deux ans dans toutes les provinces et dans tous les territoires, à l’exception de l’Ontario, du Québec et de l’Alberta, qui disposent de leurs propres commissions de libération conditionnelle.

La CLCC prend au sérieux les préoccupations des victimes et s’engage à respecter leurs droits aux termes de la Charte canadienne des droits des victimes (CCDV). La CLCC reconnaît le rôle important que jouent les victimes dans le processus de libération conditionnelle. Elle s’efforce de faire preuve de sensibilité à leur égard et de répondre à leurs besoins dans le cadre de son mandat et dans la portée des lois applicables. À la CLCC, les services aux victimes sont fournis par des agents régionaux des communications (ARC), des employés spécialisés qui travaillent dans les bureaux de la CLCC partout au pays.

Aux termes de la LSCMLSC, la CLCC considère qu’une personne est victime d’un acte criminel si :

Comme il est indiqué dans la CCDV, les victimes d’actes criminels ont droit à l’information, à la participation et à la protection dans le cadre du processus de mise en liberté sous condition. Cela comprend les victimes de tous les délinquants qui ont été condamnés à une peine de deux ans ou plus, ainsi que les victimes des délinquants qui ont été condamnés à une peine de moins de deux ans, mais qui ont déposé une demande de libération conditionnelle auprès de la CLCC.

Pour s’inscrire en tant que victimes, les personnes concernées doivent s’adresser un formulaire d’inscription de la victime à la CLCC ou au SCC. Étant donné que ces deux organismes coordonnent leurs services d’aide aux victimes, il est possible de s’inscrire auprès de l’un ou de l’autre. Au moment de s’inscrire, les victimes peuvent préciser les informations et les services qu’elles souhaitent recevoir. Une personne peut demander à recevoir directement des renseignements, ou elle peut autoriser une autre personne ou un organisme à agir comme représentant. Les victimes inscrites peuvent accéder de manière sécurisée aux services d’aide aux victimes par l’entremise du Portail des victimes.

Une fois inscrites, les victimes peuvent demander des renseignements sur le délinquant et sa peine, ce qui comprend les dates d’examen applicables aux permissions de sortir ou à la libération conditionnelle, ainsi que toute condition spéciale applicable à la libération du délinquant. Les victimes peuvent également demander des copies des décisions contenues dans le registre des décisions de la CLCC.

Les victimes ont également le droit de participer au processus de libération conditionnelle du délinquant qui leur a causé du tort. Conformément aux dispositions de la LSCMLC, la CLCC facilite la participation des victimes à ce processus par les moyens suivants :

Les victimes ont le droit d’exiger que leur sécurité et leur vie privée soient prises en considération à toutes les étapes de la procédure de justice pénale. La CLCC tient compte des informations fournies par les victimes lors des examens relatifs à la mise en liberté sous condition. Lorsque la victime a fourni une déclaration à la Commission, cette dernière peut assortir la libération d’un délinquant des conditions qu’elle juge raisonnables et nécessaires pour protéger la victime. Si les membres de la Commission n’imposent pas de conditions pour protéger la victime, ils doivent justifier leur décision par écrit. La CLCC doit prendre des mesures raisonnables pour informer la victime et tenir compte de ses préoccupations avant d’annuler ou de modifier ces conditions.

La CLCC s’engage à inclure les victimes dans le processus de mise en liberté sous condition et à veiller à ce que leurs droits soient respectés, conformément aux dispositions de la LSCMLC et de la CCDV. Une victime qui croit que l’on n’a pas respecté les droits que lui confère la CCDV peut présenter une plainte officielle à la CLCC en remplissant le formulaire applicable. Pour ce faire, les victimes sont encouragées à s’entretenir d’abord avec un ARC, car cette personne est là pour aider les victimes et elle peut être en mesure de régler le problème ou le sujet de préoccupation de manière rapide et informelle.

Bureau national pour les victimes d’actes criminels, Sécurité publique Canada

Le Bureau national pour les victimes d’actes criminels (BNVAC) de Sécurité publique Canada (SP) est une ressource centrale qui s’emploie à améliorer les interactions des victimes avec le système correctionnel fédéral et de mise en liberté sous condition. À cette fin, il :

Le BNAV met gratuitement à disposition ses produits d’information en ligne et sur papier. Voici quelques exemples de produits d’information disponibles gratuitement en version papier :

Les produits d’information sont disponibles en ligne à l’adresse : https://www.securitepublique.gc.ca/cnt/cntrng-crm/crrctns/ntnl-ffc-vctms-fr.aspx.

Les victimes peuvent en apprendre davantage sur la manière de déposer une plainte au sujet de la violation ou de la dénégation d’un de leurs droits par le BNVAC à l’adresse : https://www.securitepublique.gc.ca/cnt/cntrng-crm/crrctns/ntnl-ffc-vctms-mk-cmplnt-fr.aspx.

Centre de la politique concernant les victimes, ministère de la Justice Canada

Le Centre de la politique concernant les victimes (CPV) du ministère de la Justice Canada est chargé, par la Stratégie fédérale d’aide aux victimes, de donner aux victimes d’actes criminels une voix efficace au sein du système de justice pénale. Il atteint cet objectif en aidant les victimes et leurs familles à comprendre le rôle qu’elles jouent dans le système de justice pénale, ainsi que les lois, les services et les mesures d’aide qui sont disponibles pour les soutenir; en s’assurant que l’on tient pleinement compte des points de vue des victimes lors de l’élaboration des lois et des politiques fédérales applicables; et en faisant mieux connaître les besoins des victimes d’actes criminels et les moyens efficaces d’y répondre. Bien que le mandat premier du CPV ne comprenne pas expressément la prestation directe de services aux victimes, il soutient ces dernières de la manière suivante :

Allocation canadienne aux parents de jeunes victimes de crimes, Emploi et Développement social Canada

L’Allocation canadienne aux parents de jeunes victimes de crimes est une mesure de soutien au revenu offerte aux demandeurs ayant subi une perte de revenu parce qu’ils se sont absentés de leur travail afin de surmonter les difficultés liées au décès ou à la disparition de leur enfant, lorsque le décès ou la disparition est attribuable à une infraction probable au Code criminel. Les détails sur ce programme, qu’administre Emploi et Développement social Canada, de même que les formulaires de demande sont disponibles en ligne à l’adresse : https://www.canada.ca/fr/emploi-developpement-social/services/parents-jeunes-victimes-crimes.htmlices/parents-jeunes-victimes-crimes.html.

Bureau de l’ombudsman fédéral des victimes d’actes criminels

Le Bureau de l’ombudsman fédéral des victimes d’actes criminels (BOFVAC) est une ressource indépendante du gouvernement fédéral qui a pour mandat de veiller à ce que ce dernier s’acquitte de ses responsabilités envers les victimes d’actes criminels. Le BOFVAC aide les victimes d’actes criminels et leurs familles au Canada de la manière suivante :

Les victimes peuvent communiquer avec le BOFVAC ou présenter une plainte au sujet d’un organisme ou d’une loi à l’échelon fédéral, et ce, par téléphone, sans frais, au numéro 1-866-481-8429, par courriel à l’adresse : victimsfirst@ombudsman.gc.ca, ou par courrier à :

Bureau de l’ombudsman fédéral des victimes d’actes criminels
C.P. 55037
Ottawa (Ontario) K1P 1A1

Le BOFVAC fournit également des renseignements sur son mandat et ses services, sur les services d’aide aux victimes qui sont offerts dans tout le Canada et sur le système de justice pénale, et ce, sur son site Web, à l’adresse : https://www.victimesdabord.gc.ca/.