Services d’aide aux victimes dans les provinces et les territoires

Colombie-Britannique

En Colombie-Britannique, le ministère de la Sécurité publique et du Solliciteur général (Ministry of Public Safety and Solicitor General) finance ou fournit directement un éventail de programmes et de services destinés aux victimes et survivants d’actes criminels sur l’ensemble du territoire de la province. La Division Victim Services and Crime prevention (VSCP) de la Community Safety and Victim Services Branch est chargée de fournir des programmes et des services aux victimes et survivants d’actes criminels ainsi que de soutenir les initiatives locales et provinciales en matière de prévention de la criminalité. De plus, certains services spécialisés destinés aux victimes et survivants reçoivent des fonds d’autres ministères de la province.

Lois ou règlements applicables

Droits et principes concernant les victimes d’actes criminels

La Victims of Crime Act, 1996, énonce les divers droits accordés aux victimes qui ont affaire au système de justice pénale. Plus précisément, la Loi décrit le droit qu’a la victime d’être traitée de manière équitable, avec courtoisie et respect, par tous les travailleurs du système de justice pénale, la représentation par avocat des victimes, la présentation du point de vue de la victime sur les conséquences de l’infraction, ainsi que les genres de renseignements qu’il est obligatoire de communiquer aux victimes.

Rôle du gouvernement

Modèles de prestation des services

Modèle de financement

La Community Safety and Victim Services Branch finance les services d’aide aux victimes à partir de trois sources :

  1. crédits approuvés : la Community Safety and Victim Services Branch dispose d’un budget qui comporte un financement de base annuel au titre des programmes de services d’aide aux victimes et de lutte contre la violence envers les femmes;
  2. suramendes compensatoires : le Victim Surcharge Levy Regulation fixe la suramende compensatoire provinciale à un montant équivalant à 15 % de toute amende provinciale. Les suramendes liées aux infractions fédérales et provinciales sont versées dans le Victim Surcharge Special Account2, qui est établi, aux termes de la Victims of Crime Act, 1996, à titre de compte spécial du Trésor;
  3. financement par voie de subvention fondé sur une procédure civile de confiscation : la Community Safety and Victim Services Branch accorde des subventions uniques qui sont fondées sur les fonds découlant d’une procédure civile de confiscation, dans le but de soutenir des projets communautaires qui complètent les services existants et qui répondent aux besoins uniques de collectivités particulières. Les mesures de confiscation civile sont exécutées d’une manière conforme à la Civil Forfeiture Act. Cette Loi autorise le directeur des confiscations civiles à engager des procédures judiciaires à l’encontre de biens liés à une activité illicite, de façon à éliminer les outils et les profits de cette activité illicite et de les réinvestir dans la prévention de la criminalité ainsi que dans le dédommagement des victimes. Tous les fonds récupérés grâce aux mesures de confiscation sont versés dans un compte spécial (Civil Forfeiture Special Account) et ils servent ensuite à payer les activités du bureau, c’est-à-dire, principalement, les frais juridiques et judiciaires. Les fonds qui excèdent le montant des frais de fonctionnement servent à financer des programmes de prévention de la criminalité et à dédommager les victimes d’actes criminels par voie de subventions.

Programmes et services

Les ressources suivantes fournissent des détails sur les programmes de services d’aide aux victimes qui sont offerts sur tout le territoire de la Colombie-Britannique, ainsi que les coordonnées connexes :

Programmes de services d’aide aux victimes que la VSCP offre à contrat

Autres programmes de services d’aide aux victimes offerts par le Ministère

Services spécialisés d’aide aux victimes

Voici quelques exemples de services spécialisés que l’on fournit en Colombie-Britannique aux victimes d’actes criminels.

Initiatives de formation

La VSCP offre diverses activités de formation en ligne ainsi que d’autres ressources à l’intention des fournisseurs de services qui s’occupent des victimes d’actes criminels et des femmes et des enfants touchés par la violence. Cela inclut des activités de formation et des ressources sur les mesures de soutien juridique, la planification des mesures de sécurité contre la violence familiale, la planification de la sécurité des enfants et des adolescents, la maltraitance des aînés, les services d’aide aux victimes et la traite de personnes. Il est possible d’obtenir des détails sur tous les programmes de formation disponibles ainsi que d’avoir accès à des webinaires offerts au public en consultant la page Web « Victim Services Service Providers Training » à : https://www2.gov.bc.ca/gov/content/justice/criminal-justice/victims-of-crime/service-providers/training.

Alberta

En Alberta, le Ministry of Public Safety and Emergency Services (PSES) (ministère de la Sécurité publique et des Services d’urgence) finance et chapeaute une série de programmes et de services destinés aux victimes d’actes criminels sur l’ensemble du territoire de la province. Les Services d’aide aux victimes du PSES financent par voie de subvention les unités policières de services d’aide aux victimes, les organisations communautaires spécialisées et les organisations intégrées qui offrent des services aux victimes d’actes criminels et les aident à comprendre le système de justice pénale. Les unités policières de services d’aide aux victimes, qui travaillent essentiellement à partir des bureaux des services de police, fournissent des services d’information, de soutien et de renvoi aux victimes d’actes criminels et de tragédies dans toute la province. Les programmes spécialisés et intégrés d’aide aux victimes sont chargés de fournir un soutien aux victimes de certains types de crimes (violence familiale, violence sexuelle, etc.) ou aux victimes qui ont besoin de soutien particulier (victimes de la traite des personnes, enfants, etc.).

Lois ou règlements applicables

Droits et principes concernant les victimes d’actes criminels

La Victims of Crime and Public Safety Act énonce plusieurs principes qui s’appliquent au traitement des victimes, dont ceux qui se rapportent à la sécurité, à la dignité, à l’accès à l’information, au traitement subi au cours du processus de justice pénale, à la protection de la vie privée, etc. De plus, le Protocole relatif aux victimes d’actes criminels (lien ci-dessous) énonce les normes de service auxquelles peuvent s’attendre les victimes lors de leurs contacts avec le système de justice pénale de l’Alberta.

Rôle du gouvernement

Modèles de prestation des services

Sources de revenus

La Victims of Crime and Public Safety Act a établi le Victims of Crime and Public Safety Fund (VOCPSF) et décrit son mode d’utilisation. C’est le VOCPSF qui s’occupe des suramendes compensatoires imposées à la suite d’une infraction fédérale et provinciale. Le Victims of Crime and Public Safety Regulation fixe la suramende compensatoire provinciale à un montant équivalant à 20 % de toute amende provinciale et cette suramende est recueillie de la même façon que l’amende. Les fonds du VOCPSF servent à faire appliquer la Loi, à fournir des services et des mesures de soutien directes, à offrir des prestations financières, à rembourser les frais funéraires des victimes d’actes criminels ainsi qu’à financer par voie de subvention les organismes de services d’aide aux victimes.

Programmes et services

La page Web « Help for victims of crime » du Ministère présente des renseignements sur les programmes et les services qui sont mis à la disposition des victimes d’actes criminels dans toute la province : https://www.alberta.ca/help-for-victims-of-crime.aspx.

Programmes spécialisés et intégrés d’aide aux victimes

En Alberta, les organisations spécialisées et intégrées d’aide aux victimes sont subventionnées par le VOCPSF pour offrir des services aux victimes pendant leur participation au processus de justice pénale. Elles peuvent aussi recevoir des fonds d’autres ministères.

Les organisations spécialisées et intégrées fournissent des services poussés qui sont axés sur les victimes de certains types de crimes, par exemple :

Les organisations spécialisées et intégrées peuvent également aider les victimes appartenant à certains groupes démographiques :

Ressources spéciales à l’intention des victimes

Initiatives de formation

Les services d’aide aux victimes du PSES de l’Alberta fournissent aux organismes de services aux victimes, de même qu’aux partenaires internes du gouvernement, un éventail d’initiatives de formation sous différentes formes :

Exemples :

Toutes les formations sont élaborées en consultation avec les intervenants et en coopération avec les organisations d’aide aux victimes de la province.

Saskatchewan

Le ministère de la Justice de la Saskatchewan finance ou fournit directement une gamme de services relatifs aux victimes d’un acte criminel ou à des incidents traumatisants sur tout le territoire de la province. Le mandat du Ministère relatif aux services d’aide aux victimes relève de la Community Safety and Well-Being Branch (CSWB). Certains programmes et services spécialisés pour les victimes sont également financés et soutenus par l’Interpersonal Violence and Abuse Unit de la CSWB. Des organismes communautaires sont financés pour fournir un grand nombre des services d’aide aux victimes de la province.

Lois ou règlements applicables

Droits et principes concernant les victimes d’actes criminels

La Loi de 1995 sur les victimes d’actes criminels comprend la Declaration of Principles Respecting the Treatment of Victims of Crime. Cette déclaration énonce un certain nombre de principes afin de guider les personnes qui travaillent au sein du système judiciaire et qui s’occupent du traitement des victimes.

Rôle du gouvernement

Modèles de prestation des services

Modèle de financement

En Saskatchewan, le Victims Services Program est financé principalement par les suramendes compensatoires que paient les délinquants. Les suramendes compensatoires imposées relativement à des infractions fédérales et provinciales sont versées dans le Victims’ Fund, un fonds à vocation spéciale créé sous le régime de la Loi de 1995 sur les victimes d’actes criminels, et distinct des revenus généraux. Le Règlement fixe les taux provinciaux de suramende compensatoire comme suit : 40 $ si l’amende imposée est de 99 $ ou moins; 50 $ pour les amendes se situant entre 99 $ et 200 $; 60 $ pour les amendes se situant entre 200 $ et 350 $; 80 $ pour les amendes se situant entre 350 $ et 500 $; 40 % du montant de l’amende si celle-ci est supérieure à 500 $; et 50 $ si aucune amende n’est imposée. Il est possible de s’acquitter des suramendes provinciales et fédérales en participant à un mode facultatif de paiement d’une amende, et les suramendes provinciales ne peuvent être réglées par une période d’emprisonnement à défaut de paiement. Une petite partie des revenus du Victims’ Fund provient également du Criminal Property Forfeiture Fund (Civil Forfeiture); lorsque des subventions sont accordées à divers services de police de la province par l’intermédiaire du Criminal Property Forfeiture Fund, le Victims’ Fund reçoit un montant équivalent.

Programmes et services

Les coordonnées de tous les programmes de services d’aide aux victimes de la Saskatchewan sont présentées sur le site Web du Ministère, à l’adresse www.saskatchewan.ca/victimsservices.

Services spécialisés d’aide aux victimes

Il existe en Saskatchewan divers services spécialisés d’aide aux victimes d’actes criminels.

Initiatives de formation

La Victims Services Branch, en partenariat avec Saskatchewan Polytechnic, a mis au point un programme de certificat en coordination des services d’aide aux victimes. Ce programme de formation uniformisé est offert conjointement par les deux organismes à tous les nouveaux employés des programmes de prestation de services policiers d’aide aux victimes et de services d’aide aux victimes de violence familiale de la province. Le programme de certificat est également offert dans le calendrier de Saskatchewan Polytechnic pour que des membres du public puissent s’inscrire à cet établissement à titre d’étudiants.

Évaluation des programmes

Protocoles et dispositions législatives pour les victimes

Manitoba

Le ministère de la Justice du Manitoba (« Justice Manitoba ») fournit des services aux victimes d’actes criminels dans toute la province. Le mandat du Ministère, pour ce qui est des services de cette nature, relève de sa Direction des services aux victimes, et il inclut des mesures de soutien à l’intention des victimes de violence familiale, des enfants victimes et témoins, des victimes des crimes les plus graves, tels qu’énoncés dans la Déclaration des droits des victimes du Manitoba, ainsi que des familles de personnes autochtones assassinées et disparues. Les Services aux victimes offrent un soutien à toutes les personnes en vertu de la Charte canadienne des droits des victimes. Les organismes non gouvernementaux reçoivent aussi des fonds par l’entremise de la Direction pour la prestation de services spécialisés aux victimes de violence familiale et d’agression sexuelle, aux victimes vulnérables, dont les enfants, et aux Autochtones. D’autres services spécialisés à l’intention des victimes sont financés par d’autres ministères et organismes gouvernementaux.

Lois ou règlements applicables

On a modifié la Déclaration des droits des victimes du Manitoba en 2022 pour permettre au directeur d’indemniser les membres de la famille d’une victime même si celle-ci a été déclarée coupable de certaines infractions. On a également apporté une modification pour permettre aux victimes d’agression sexuelle de bénéficier, sans frais, d’une représentation juridique indépendante si leurs renseignements personnels sont utilisés comme éléments de preuve par l’accusé – ce qui cadre avec les récentes modifications apportées au Code criminel. Ces modifications sont entrées en vigueur en juin 2023.

Droits et principes concernant les victimes d’actes criminels

La Déclaration des droits des victimes de 2001 décrit les droits qu’ont les victimes d’actes criminels au Manitoba. Ces dernières ont le droit d’être traitées avec respect pendant tout le processus de justice pénale, et cela inclut le droit de recevoir des renseignements sur leur cause.

Rôle du gouvernement

Modèles de prestation des services

Modèle de financement

Les services d’aide aux victimes de Justice Manitoba sont, en général, exclusivement financés par les suramendes compensatoires que paient les délinquants, à l’exception des prestations versées dans le cadre du Programme d’indemnisation des victimes d’actes criminels, qui sont financées à même les revenus généraux du gouvernement. Le Règlement sur les droits des victimes fixe le taux de suramende provinciale à 25 % de l’amende imposée. S’il n’y a pas d’amende, le juge impose une suramende d’un montant maximal de 100 $. Les suramendes imposées à la suite d’une infraction fédérale et provinciale sont déposées en tant que recettes dans le Trésor du Manitoba. Ces recettes sont spécifiquement affectées aux Services aux victimes pour financer des programmes ou des initiatives qui soutiennent la promotion, la prestation et l’administration des services d’aide aux victimes d’actes criminels. Les suramendes provinciales et fédérales peuvent être réglées en purgeant une peine d’emprisonnement par défaut, tandis que les suramendes fédérales peuvent être réglées en participant au Programme de substitution d’amende.

Programmes et services

Il est possible d’obtenir des détails sur tous les programmes de services d’aide aux victimes au Manitoba, y compris leurs coordonnées, sur le site Web du Ministère, à l’adresse https://www.gov.mb.ca/justice/vs/index.fr.html. Il est également possible de consulter la plus récente version des lois du Manitoba à l’adresse https://web2.gov.mb.ca/laws/index.fr.php.

Autres ministères

Services spécialisés d’aide aux victimes

Programmes communautaires

Ontario

Le mandat qu’applique le ministère du Procureur général (MPG) à l’égard des services aux victimes comprend la supervision et la mise en œuvre de programmes de soutien judiciaire pour les victims d’actes criminels. Ce travail relève des Services aux victimes de l’Ontario (SVO), au sein de la Division des services aux victimes et aux personnes vulnérables (DSVPV). Les SVO fournissent des services directs aux victimes d’actes criminels dans toute la province et financent une gamme de soutiens judiciaires et juridiques spécialisés. Le Procureur général reçoit des conseils sur les questions relatives aux victimes de l’Office des affaires des victimes d’actes criminels, un organisme consultatif indépendant constitué sous le régime de la Charte de 1995 des droits des victimes d’actes criminels. Le ministère des Services à l’enfance et des Services sociaux et communautaires (MSESSC) appuie la prestation d’une gamme de services qui aident les victimes. D’autres ministères de la province financent divers services spécialisés destinés aux victimes d’actes criminels.

Lois provinciales applicables

Droits et principes concernant les victimes d’actes criminels

La Charte de 1995 des droits des victimes d’actes criminels de l’Ontario soutient et reconnaît les besoins des victimes d’actes criminels. Cet instrument inclut une série de principes qui guident la façon dont les responsables du système judiciaire devraient traiter les victimes aux différents stades du processus de justice pénale, de même que les renseignements que les victimes sont en droit de recevoir. La Charte indique que les victimes doivent être traitées avec courtoisie, avec compassion et dans le respect de leur dignité et de leur vie privée.

La Charte prévoit également qu’une victime d’agression sexuelle, si elle en fait la demande, ne doit être interrogée au cours de l’enquête sur l’acte criminel que par des agents de police et des fonctionnaires du même sexe qu’elle, et que les biens de la victime qui sont sous la garde de fonctionnaires du système judiciaire doivent lui être restitués promptement lorsqu’il n’est plus nécessaire de les garder aux fins du système judiciaire.

La Charte mentionne aussi qu’une personne déclarée coupable de certains crimes énumérés au Règlement 456/96 est redevable à chaque victime de l’acte criminel de dommages-intérêts pour les troubles affectifs qui en découlent et pour les lésions corporelles qui résultent de ces troubles. En vertu de la Charte et de la Loi de 2024 visant à améliorer l’accès à la justice, on présume que les victimes des actes criminels suivants ont subi de la détresse émotionnelle : agression par un conjoint, agression sexuelle, tentative d’agression sexuelle, crime de nature sexuelle, crime commis dans un but sexuel ou impliquant un tel but, traite des personnes, publication ou distribution d’un enregistrement voyeuriste ou publication ou distribution non consensuelle d’une image intime, agression commise sur une personne âgée de moins de 18 ans ou sur une personne handicapée, lorsque l’agresseur était en situation de confiance ou d’autorité vis-à-vis de la victime ou lorsque la victime était en situation de dépendance vis-à-vis de l’agresseur.

Rôle du gouvernement

Modèles de prestation des services

Modèle de financement

En Ontario, les programmes de services aux victimes sont financés des deux façons : par les suramendes compensatoires que paient les délinquants, ainsi que par le Trésor. Le Règlement de l’Ontario 161/00, pris en vertu de la Loi sur les infractions provinciales, ainsi que le Règlement de l’Ontario 355/22, pris en vertu du Code de la route, établissent que les taux provinciaux de suramende compensatoire sont fondés sur le montant de l’amende ou de la sanction administrative imposée, comme l’illustre le tableau suivant :

Fourchette d’amende ($) Suramende ($)
0 to 50 10
51 to 75 15
76 to 100 20
101 to 150 25
151 to 200 35
201 to 250 50
251 to 300 60
301 to 350 75
351 to 400 85
401 to 450 95
451 to 500 110
501 to 1000 125
Plus de 1 000 25 % de l’amende réelle

Les suramendes imposées à la suite d’une infraction provinciale et fédérale sont versées dans le compte du Fonds de la justice pour les victimes, lequel a été constitué en vertu de la Charte des droits des victimes d’actes criminels à titre de compte à fin spéciale au sein du Trésor. En Ontario, une personne ne peut pas s’acquitter d’une suramende en participant à un mode facultatif de paiement d’une amende.

Programmes et services

Services spécialisés aux victimes

Initiatives de formation

Québec

Le ministère de la Justice du Québec fournit une aide financière par le biais du Fonds d’aide aux victimes d’actes criminels (FAVAC) pour assurer la mise en œuvre de programmes et services destinés aux personnes victimes d’infractions criminels. Il offre également un programme de subvention annuel visant l’information, la sensibilisation et la formation à l’intention des victimes. Par l’entremise du BAVAC (Bureau d’aide aux victimes d’actes criminels), le Ministère aide à établir et à soutenir les Centres d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC) présents sur l’ensemble du territoire québécois. Il finance également d’autres organismes venant en aide aux personnes victimes comme les lignes-ressources en matière de violence conjugale et de violence sexuelle ainsi que les centres d’appui aux enfants Marie Vincent et SIAM de la Ville de Québec. Par ailleurs, certains organismes communautaires reçoivent également des fonds de d’autres ministères pour offrir des services spécialisés aux victimes d’agression sexuelle, de violence conjugale, de violence faite aux enfants, etc.

Lois applicables

Droits et principes de protection des victimes

La Loi visant à aider les personnes victimes d’infractions criminelles et à favoriser leur rétablissement vise à reconnaître les droits des personnes victimes d’une infraction criminelle et à mettre en place des mesures pour répondre à leurs besoins dans le but de favoriser leur rétablissement. À cette fin, elle établit un régime d’aide leur permettant d’obtenir un soutien adéquat et cohérent avec les autres régimes répondant à leurs besoins, notamment en leur donnant droit à des services efficaces, justes et impartiaux et à de l’aide financière.

Aux fins de cette loi, est une victime toute personne physique qui, en raison de la perpétration d’une infraction criminelle à son égard ou à l’égard d’une autre personne, subit une atteinte à son intégrité physique ou psychique ou une perte matérielle, que l’auteur de cette infraction soit ou non identifié, arrêté, poursuivi ou déclaré coupable.

Cette loi reconnaît le droit à la reconnaissance, à l’information, à la participation, à la protection et à l’assistance financière.

Elle prévoit également qu’une personne victime doit coopérer, dans la mesure du possible, avec les autorités chargées de l’application de la loi relativement à l’infraction criminelle dont elle a été victime.

Rôle du gouvernement

Modèles de prestation des services

Modèle de financement

Certains programmes de services aux victimes au Québec – essentiellement ceux liés au système de justice – sont financés au moyen des revenus générés par les suramendes payées par les délinquants, ainsi que par certains montants provenant des produits de la criminalité. Le Code de procédure pénale du Québec fixe une suramende provinciale pour toute infraction aux lois du Québec, sauf celles régies par les règlements municipaux. Depuis 2015, les tarifs de ces suramendes sont établis comme suit : 20 $ si le montant total de l’amende imposée est de 100 $ ou moins; 40 $ si le montant total de l’amende est supérieur à 100 $, mais inférieur à 500 $; et 25 pour cent du montant de l’amende si celui-ci est supérieur à 500 $.

Les revenus susmentionnés sont versés à même le Fonds d’aide aux victimes d’actes criminels, créé en vertu de la Loi sur l’aide aux victimes d’actes criminels de 1988.

D’autres services, tels que les maisons d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale, les centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) et les ressources de protection de la jeunesse, sont financés par le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec par l’entremise du Fonds consolidé du Québec.

Programmes et services

Quelques services spécialisés pour les personnes victimes

Nouveau-Brunswick

Au Nouveau-Brunswick, la Direction des services aux victimes du ministère de la Justice et de la Sécurité publique fournit des services de nature systémique aux victimes d’actes criminels à partir de onze bureaux situés dans toute la province. Le Programme des services aux victimes est chargé d’offrir des programmes et des services aux victimes et aux survivants d’actes criminels, ainsi que d’appuyer les initiatives locales et provinciales de prévention du crime. Du plus, certains services spécialisés pour les victimes et les survivants reçoivent des fonds d’autres ministères et d’organismes communautaires.

Lois ou règlements applicables

Droits et principes concernant les victimes d’actes criminels

La Loi sur les services aux victimes énonce un certain nombre de principes qui s’appliquent au traitement des victimes d’actes criminels au Nouveau-Brunswick, dont des principes liés à la sécurité, à la dignité, à l’accès à l’information, au traitement accordé lors du processus de justice pénale, au respect de la vie privée, etc.

Rôle du gouvernement

Modèles de prestation des services

Modèle de financement

Les programmes qu’applique la Direction des services aux victimes du ministère de la Justice et de la Sécurité publique du Nouveau-Brunswick sont financés par les suramendes compensatoires – appelées « montants supplémentaires » dans le Règlement – que paient les délinquants et, en partie, par le Trésor. Le Règlement 91-67, pris en vertu de la Loi sur les services aux victimes, fixe la suramende provinciale à 20 % pour toutes les infractions liées à une loi provinciale pour laquelle une amende est perçue. Les suramendes perçues à l’égard des infractions provinciales et des infractions fédérales sont versées dans le Fonds pour les services aux victimes, qui a été établi en vertu de la Loi sous la forme d’un compte distinct dans le Fonds consolidé. Les jeunes délinquants peuvent régler la suramende en participant au Programme d’option-amende.

Programmes et services

Services spécialisés d’aide aux victimes

Initiatives de formation

Les Services aux victimes du Nouveau-Brunswick offrent, par l’entremise du Justice Institute of BC, un programme d’apprentissage en ligne qui est destiné aux membres du personnel et aux bénévoles du Programme des services aux victimes.

Le Programme des services aux victimes gère diverses initiatives de formation qu’il présente durant toute l’année aux coordonnateurs des services d’intervention de première ligne auprès des victimes, suivant les priorités provinciales.

Nouvelle-Écosse

Le ministère de la Justice (MJ) est chargé de la prestation des Services d’aide aux victimes en Nouvelle-Écosse en ce qui a trait au processus de justice pénale et au système judiciaire. Le bureau central des services aux victimes du MJ est situé à Halifax avec quatre bureaux régionaux et quatre bureaux secondaires répartis dans toute la province. Quelques services aux victimes rattachés à la police viennent également en aide aux victimes au stade de l’enquête, en coordination avec les Services d’aide aux victimes du MJ.

Lois ou règlements applicables

Droits et principes concernant les victimes d’actes criminels

La Victims’ Rights and Services Act - modifiée en 1992 – de la Nouvelle-Écosse dresse une liste de droits accordés à toutes les victimes ayant affaire avec le système de justice pénale. Cela inclut les droits liés à un traitement approprié lors du processus de justice pénale, l’accès aux services, l’accès à des renseignements sur leur cause et sur le système de justice pénale, la sécurité, etc.

Rôle du gouvernement

Modèles de prestation des services

Modèle de financement

En Nouvelle-Écosse, les programmes des Services d’aide aux victimes du ministère de la Justice sont financés en partie par les suramendes compensatoires, les revenus généraux de la province et les ententes de financement fédéral avec Justice Canada.

Programmes et services

Services spécialisés d’aide aux victimes

Initiatives de formation

Terre-Neuve-et-Labrador

À Terre-Neuve-et-Labrador, le ministère de la Justice et de la Sécurité publique administre les Services aux victimes dans le but d’aider en tout temps les victimes d’actes criminels après la perpétration d’une infraction. En cas d’inculpation, les victimes peuvent obtenir des services pendant toute la période où elles ont affaire au système de justice pénale; par la suite, elles peuvent également obtenir, au besoin, des renseignements sur la mise en liberté. De plus, les organismes communautaires fournissent des services spécialisés aux victimes d’agression sexuelle et de violence familiale, avec le concours financier d’autres ministères et organismes de la province.

Lois ou règlements applicables

Droits et principes concernant les victimes d’actes criminels

La Victims of Crime Services Act de Terre-Neuve-et-Labrador soutient et reconnaît les besoins des victimes d’actes criminels. La Loi inclut une série de principes qui guident la manière dont les fonctionnaires du système judiciaire doivent traiter les victimes lors du processus de justice pénale, notamment avec courtoisie, compassion et respect pour leur dignité et leur vie personnelles.

Rôle du gouvernement

Modèles de prestation des services

Modèle de financement

Les programmes qu’offrent les Services aux victimes de Terre-Neuve-et-Labrador sont financés en partie par les suramendes compensatoires que paient les délinquants, de même que par le financement que la province alloue à cette fin. La Victims of Crime Services Act fixe le taux provincial de suramende compensatoire à 30 % de toute amende imposée à l’égard d’une infraction visée par les lois et les règlements de la province, à l’exclusion des infractions de stationnement et des infractions contraires à un règlement municipal. Les suramendes compensatoires imposées à l’égard d’une infraction provinciale et fédérale sont versées dans le compte des revenus généraux de la province en vue de financer les programmes et les services axés sur les victimes d’actes criminels. À l’heure actuelle, la province n’a pas de programme d’option-amende, mais il s’agit d’une possibilité que la Loi prévoit.

Programmes et services

Les coordonnées des services d’aide aux victimes de Terre-Neuve-et-Labrador, ainsi que celles de nombreuses ressources destinées à aider les victimes d’actes criminels, peuvent être consultées sur le site Web du Ministère, à l’adresse : https://www.gov.nl.ca/victimservices.

Services spécialisés d’aide aux victimes

Initiatives de formation

Grâce à l’appui financier du ministère de la Justice Canada, les Services d’aide aux victimes tiennent chaque année une séance de formation interne d’une durée de trois jours à l’intention de tous les coordonnateurs régionaux de la province. Cette activité est axée sur le perfectionnement professionnel et personnel des membres du personnel et elle a pour but de rehausser la prestation de services de qualité aux victimes d’actes criminels, à leurs familles et à la collectivité. De plus, d’autres partenaires du secteur judiciaire sont invités à assister à des séances pertinentes. Ces séances conjointes permettent d’accroître les connaissances et les capacités en ce qui concerne les problèmes et les besoins des victimes, et de renforcer les relations entre les employés des Services d’aide aux victimes et les autres intervenants.

Île-du-Prince-Édouard

À l’Île-du-Prince-Édouard, le ministère de la Justice et de la Sécurité publique administre le Programme des services d’aide aux victimes, qui ont pour mission d’aider les victimes d’actes criminels dans le cadre de leurs rapports avec le système de justice pénale. De plus, quelques programmes et services spécialisés destinés aux victimes sont offerts par des organismes non gouvernementaux, avec l’aide financière du gouvernement.

Lois ou règlements applicables

Droits et principes concernant les victimes d’actes criminels

Un énoncé de principe contenu dans la Loi énonce un certain nombre de principes destinés aux personnes qui fournissent des services juridiques aux victimes d’actes criminels.

Rôle du gouvernement

Modèles de prestation des services

Modèle de financement

À l’Île-du-Prince-Édouard, le Programme des services d’aide aux victimes est financé à la fois par les suramendes compensatoires que paient les délinquants et par les revenus généraux. En 2021-2022, environ 51 % des dépenses du Programme ont été financées par les revenus généraux, 2 % par les revenus tirés des suramendes provinciales, 9 % par les revenus tirés des suramendes fédérales, et 38 % par le ministère de la Justice Canada, dans le cadre de projets spéciaux. Les suramendes fédérales et provinciales sont déposées dans le Trésor de la province, mais elles sont réservées aux Services d’aide aux victimes dans le Fonds d’aide aux victimes qui a été constitué sous le régime de la Loi.

Programmes et services

Le Programme des services d’aide aux victimes, qui relève du ministère de la Justice et de la Sécurité publique, fournit les programmes et les services suivants à l’intention des victimes d’actes criminels.

Autres programmes de services d’aide aux victimes offerts par le Ministère

Initiatives de formation

Yukon

La Direction des services aux victimes du ministère de la Justice du Yukon fournit sur l’ensemble du territoire un éventail de services destinés aux victimes d’actes criminels. Le gouvernement du Yukon offre également des activités d’éducation publique, de prévention et de soutien à des organismes communautaires, par l’entremise du ministère de la Justice, de la Direction de la condition féminine et de l’équité des genres, du ministère de la Santé et des Services sociaux ainsi que d’autres ministères. Outre les services que fournit le gouvernement territorial, des organismes féminins, des organismes non gouvernementaux, des Premières Nations et des groupes communautaires fournissent eux aussi des mesures de soutien destinées aux victimes d’actes criminels.

La Direction des services aux victimes administre le Fonds pour la prévention du crime et les services aux victimes, pour le compte d’un conseil d’administration. Ce fonds subventionne un éventail de projets locaux à court terme réalisés par des groupes communautaires, des Premières Nations, des municipalités et des commissions et conseils scolaires en vue de prévenir la criminalité et de soutenir les victimes d’actes criminels.

Lois ou règlements applicables

Droits et principes concernant les victimes d’actes criminels

La Loi sur les victimes d’actes criminels, adoptée en 2011, inclut la Déclaration des droits des victimes. Les droits que cette déclaration confère aux victimes d’actes criminels sont liés au fait de recevoir des renseignements et d’être capable d’exprimer ses opinions, à la protection de la vie privée, au traitement subi lors du processus de justice pénale, etc.

Rôle du gouvernement

Modèles de prestation des services

Modèle de financement

La Direction des services aux victimes est un programme du gouvernement du Yukon, et le budget annuel est établi par l’Assemblée législative du Territoire. Les suramendes compensatoires que paient les délinquants à l’égard d’une infraction fédérale ou territoriale sont portées au crédit du compte du Fonds relatif aux services aux victimes du Fonds pour la prévention du crime et les services aux victimes, lequel a été créé sous le régime de la Loi sur le Fonds pour la prévention du crime et les services aux victimes. Cette loi fixe également la suramende territoriale à 15 % de l’amende imposée pour chaque déclaration de culpabilité concernant une infraction territoriale. Si aucune amende n’est imposée, c’est le tribunal qui fixe le montant de la suramende et qui en ordonne le paiement. Les délinquants peuvent être incarcérés s’ils négligent de payer une suramende territoriale. Les projets communautaires de courte durée sont financés à partir du Fonds, à la suite de l’acceptation d’une demande présentée au conseil d’administration. Outre les suramendes compensatoires, le Fonds bénéficie d’un certain nombre de sources de revenus, la plus importante étant les subventions de la Klondike Visitor’s Association.

Programmes et services

La Direction des services aux victimes offre les programmes et les services qui suivent à l’intention des victimes d’actes criminels, et les coordonnées sont disponibles sur le site Web du gouvernement du Yukon.

Services spécialisés d’aide aux victimes

Initiatives de formation

Territoires du Nord-Ouest

Le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest (G.T.N.-O), par l’entremise de la Division de la justice communautaire et des services policiers du ministère de la Justice, a la responsabilité de superviser le Programme des services aux victimes des Territoires du Nord-Ouest. Travailler en partenariat avec d’autres ministères du G.T.N.-O et les gouvernements autochtones locaux pour soutenir les victimes d’actes criminels. Le financement est accordé aux programmes communautaires régionaux de services aux victimes qui utilisent les connaissances et la compréhension traditionnelles autochtones pour fournir un soutien primaire aux victimes d’actes criminels d’une manière respectueuse et adaptée à la culture. De plus, ces programmes travaillent avec des organismes partenaires locaux pour offrir des initiatives de sensibilisation, de prévention et de sécurité communautaires.

Lois ou règlements applicables

Droits et principes concernant les victimes d’actes criminels

La Loi sur les victimes d’actes criminels met de l’avant un certain nombre de principes concernant les victimes d’actes criminels, dont un traitement fondé sur la courtoisie et la compréhension, une réparation rapide, l’accès des victimes à des renseignements, ainsi qu’une aide aux victimes pour ce qui est d’attirer l’attention du système de justice pénale sur leurs points de vue et leurs préoccupations.

Rôle du gouvernement

Modèles de prestation des services

Modèle de financement

Les programmes de services d’aide aux victimes reçoivent des fonds du gouvernement du Canada et du gouvernement des Territoires du Nord-Ouest, ainsi que les suramendes compensatoires (appelées « montants supplémentaires ») que paient les délinquants. Le Règlement sur les victimes d’actes criminels fixe le montant supplémentaire territorial à 15 % de l’amende imposée à l’égard d’une infraction territoriale, et à 25 $ dans les cas où aucune amende n’est imposée. Les juges peuvent dispenser le délinquant du paiement de ce montant supplémentaire si ce dernier les persuade que ce montant lui causerait un préjudice financier indu. Il est possible de dispenser la personne du paiement de ce montant ou de régler ce dernier en participant à un programme d’option-amende ou en purgeant une peine d’emprisonnement.

Les montants supplémentaires imposés à l’égard d’une infraction territoriale et fédérale sont versés dans le Fonds d’aide aux victimes, qui a été constitué sous le régime de la Loi sur les victimes d’actes criminels, et ce, dans un compte faisant partie du Trésor.

Programmes et services

Les coordonnées relatives à tous les programmes de services d’aide aux victimes des Territoires du Nord-Ouest sont présentées sur le site Web du Ministère, à l’adresse : http://www.justice.gov.nt.ca/fr/services-aux-victimes/.

Services spécialisés d’aide aux victimes

Initiatives de formation

Nunavut

La Division de la justice communautaire du ministère de la Justice administre cinq programmes d’aide aux victimes d’actes criminels : le Fonds d’aide aux victimes, dont l’objet est de soutenir les projets communautaires et les activités pertinentes sur le plan culturel; le Programme de soutien au déplacement des victimes; le Programme de soins aux victimes; le Fonds d’aide aux victimes; et un soutien spécialisé aux familles de femmes et de filles autochtones disparues ou assassinées, par l’entremise de l’Unité de liaison pour l’information à l’intention des familles.

Lois ou règlements applicables

Droits et principes concernant les victimes d’actes criminels

La Loi sur les victimes d’actes criminels du Nunavut met de l’avant un certain nombre de principes concernant les victimes d’actes criminels, dont un traitement fondé sur la courtoisie et la compréhension, une réparation rapide, l’accès des victimes à des renseignements, ainsi qu’une aide aux victimes pour ce qui est d’attirer l’attention du système de justice pénale sur leurs points de vue et leurs préoccupations.

Rôle du gouvernement

Modèles de prestation des services

Modèle de financement

Les Services aux victimes de la Division de la justice communautaire du ministère de la Justice du Nunavut sont financés comme suit :

Programmes et services

La Division de la justice communautaire administre les programmes qui suivent en vue de prêter assistance aux victimes d’actes criminels. Il est possible de consulter les services à l’adresse : victimservices@gov.nu.ca, ou en téléphonant sans frais au numéro 1-866-456-5216.

Initiatives de formation