La conduite automobile sous l’influence de drogues : recueil d’études de recherche

Sources annotées (suite)

Norvège (suite)

48. Christophersen, A. S., et J. Mørland

« Drugged driving, a review based on the experience in Norway », Journal of Drug and Alcohol Dependence, no 47 (1997), p. 125-135.

Aperçu

L’incidence de la conduite sous l’influence de drogues en Norvège est analysée et comparée aux constatations faites dans d’autres pays à ce sujet. Revue de recherches sur des conducteurs appréhendés ou blessés ou tués dans des accidents

Type d’étude, population(s) et fraction contrôlée

Étude documentaire

Drogues examinées (valeurs repères pour détection)
Constatations (y compris méthodes statistiques)

Conducteurs appréhendés en Norvège :
1995 – 67 % dépistés positifs à une ou plusieurs drogues autres que l’alcool
Drogues les plus courantes : cannabis, amphétamines, benzodiazépines et morphine
Polytoxicomanie dans 60 % des cas (90 % en 1992)

Pendant 15 ans, prévalence du cannabis, des amphétamines et des benzodiazépines, et consommation d’héroïne plus fréquente

Benzodiazépines : la dose recommandée n’est généralement pas observée et souvent, consommation concomitante d’autres drogues ou d’alcool; plus fréquemment dépistées chez les femmes

Comparaison entre la Norvège et d’autres pays :
La conduite sous l’influence de drogues semble être plus répandue (7 fois plus) en Norvège que dans d’autres pays; pourtant la toxicomanie n’est pas considérée comme un problème plus répandu

Cela pourrait être dû au fait que :

Conducteurs victimes d’accidents mortels :
Norvège – 16 % dépistés positifs à des drogues uniquement : benzodiazépines et cannabis le plus souvent (1989-1990)

Australie – 22 % dépistés positifs à des drogues uniquement : cannabis, amphétamines et benzodiazépines le plus souvent (1990-1993)

États-Unis – 7-30 % dépistés positifs à des drogues uniquement : cannabis et cocaïne le plus souvent (1986-1989)

Canada – 26 % dépistés positifs à des drogues uniquement : cannabis, cocaïne et amphétamines le plus souvent (1982)

Conducteurs blessés en Norvège :
Dépistage positif à des drogues uniquement dans 10-13 % des cas, benzodiazépines et amphétamines le plus souvent

Augmentation par un facteur de 19 du risque d’accident provoquant des blessures associée à une dose élevée de benzodiazépines, et pour les amphétamines et le cannabis, par un facteur de 10

49. Gjerde, H., K. Beylich et J. Mørland

« Incidence of alcohol and drugs in fatally injured car drivers in Norway », Accident Analysis and Prevention, vol. 25, no 4 (1993), p. 479-483.

Aperçu

Étude restreinte portant sur des conducteurs victimes d’accidents mortels en Norvège

Type d’étude, population(s) et fraction contrôlée

159 conducteurs victimes d’accidents mortels en Norvège

Délai prescrit : de 1989 à 1990

Drogues examinées (valeurs repères pour détection)
Méthode de dépistage et moyen utilisés

Prélèvements sanguins

Autres variables dépendantes

Aucune

Constatations (y compris méthodes statistiques)

Alcool uniquement dans 21 % des cas

Drogues uniquement dans 9 % des cas

Combinaison alcool et drogues dans 8 % des cas

Dans les cas de dépistage positif, les drogues les plus couramment détectées étaient les benzodiazépines et les cannabinoïdes

La prévalence d’une consommation concomitante d’alcool et de drogues était plus élevée dans les cas où l’accident n’impliquait qu’un véhicule (42 % et 22 %, respectivement) que dans ceux où plusieurs véhicules étaient impliqués

50. Mørland, J., A. Ripel et T. Øgaard

« Methadone detections in blood samples from apprehended drugged drivers », dans D.R. Mayhew et C. Dussault (éd.) Actes de la 16e Conférence internationale sur l’alcool, les drogues et la sécurité routière, Québec, Société de l’assurance automobile du Québec, 2002.

Aperçu

Étude portant sur des conducteurs soupçonnés d’avoir des facultés affaiblies par une drogue en Norvège

Type d’étude, population(s) et fraction contrôlée

Les résultats d’examens toxicologiques impliquant des conducteurs soupçonnés d’avoir des facultés affaiblies par une drogue ont été analysés, et tous ceux qui avaient été dépistés positifs à la méthadone ont été identifiés

Analyse des cas de positivité à la méthadone entre 2000 et 2002 (n=104)
Délai prescrit : de 1997 à 2002

Drogues examinées

Méthadone, principalement
Morphine, héroïne, cannabis, amphétamines, méthamphétamines, benzodiazépines et cocaïne également mentionnés

Méthode de dépistage et moyen utilisés

Information sur des prélèvements sanguins transmis par l’institut national de toxicologie judiciaire (National Institute of Forensic Toxicology)

Autres variables dépendantes
Constatations (y compris méthodes statistiques)

Le nombre de cas de positivité à une ou plusieurs drogues autres que l’alcool est passé de 2 927 en 1997 à 4 029 en 2001

Le nombre de cas de positivité à la méthadone est passé de 3 en 1997 à 69 en 2001 (plus de 20 fois plus)

Parmi les 104 conducteurs dépistés positifs à la méthadone entre 2000 et 2002, on a détecté d’autres drogues dans 97 % des cas (la concentration de méthadone était toutefois à peu près la même, en dépit de la présence d’autres drogues)

Les benzodiazépines étaient les drogues le plus couramment associées à la méthadone (72 % des cases), suivies de la morphine (attribuable surtout à la consommation d’héroïne) (35 %), du cannabis (31 %) et des amphétamines (25 %)

La présence concomitante de méthamphétamines et de cocaïne a également été détectée, mais dans un petit nombre de cas

51. Skurtveit, S., A. S. Christophersen et J. Mørland

« Increase in driving under influence of amphetamine », Journal of Traffic Medicine, no 27 (1999), p. 17-24.

Aperçu

Étude portant sur la consommation d’amphétamines par des conducteurs soupçonnés d’avoir des facultés affaiblies par des drogues en Norvège

Type d’étude, population(s) et fraction contrôlée

753 cas de positivité aux amphétamines, d’après des informations sur des conducteurs soupçonnés d’avoir des facultés affaiblies par des drogues provenant de l’institut national de toxicologie judiciaire (National Institute of Forensic Toxicology, Oslo, Norvège)

Délai prescrit : 1995

Drogues examinées
Méthode de dépistage et moyen utilisés

Prélèvement d’échantillons de sang sur des conducteurs soupçonnés d’être sous l’influence de drogues

Autres variables dépendantes

Aucune

Constatations (y compris méthodes statistiques)

La consommation d’amphétamines est passée de 14 % en 1991 à 30 % en 1995

Dans la majorité des cas, les conducteurs dépistés positifs aux amphétamines l’étaient aussi à d’autres drogues :

71 % de ces conducteurs avaient été arrêtés auparavant entre 1984 et 1995

La drogue consommée à ce moment-là était généralement plus « douce » (alcool ou cannabinoïdes)

Tendance à passer à des drogues plus « dures »