La conduite automobile sous l’influence de drogues : recueil d’études de recherche

Sources annotées (suite)

Danemark

35. Behrensdorff, I., et A. Steentoft

« Medicinal and illegal drugs among Danish car drivers », Accident Analysis and Prevention, vol. 35, no 6 (2003), p. 851-860.

Aperçu

Enquête routière auprès de conducteurs au Danemark pour évaluer leur consommation de drogues

Type d’étude, population(s) et fraction contrôlée

1 000 conducteurs d’automobiles ou de petites camionnettes ont été stoppés au hasard par la police dans une région rurale au Danemark

Le délai prescrit n’est pas noté mais il est précisé que la collecte des échantillons a eu lieu durant trois plages de temps : 8 h à 18 h, 18 h à minuit, minuit à 8 h

Drogues examinées
Méthode de dépistage et moyen utilisés

Échantillons de salive

Autres variables dépendantes

Les participants ont été priés de remplir et de renvoyer par la poste un questionnaire portant sur leur consommation de médicaments et de drogues illicites, ainsi que sur leur opinion des méthodes de contrôle de la police concernant les drogues

Constatations (y compris méthodes statistiques)

Sur 896 échantillons de salive, dépistage positif de benzodiazépines ou de drogues illicites dans 2 % des cas

Sur ce pourcentage, dépistage positif de drogues illicites (en majorité du cannabis) dans 1,3 % des cas

Dans 0,7 % des cas, une ou plusieurs benzodiazépines ont été détectées

66 % des questionnaires ont été renvoyés

6 % des répondants ont déclaré avoir pris un médicament ou consommé une drogue illicite dans les 24 heures après avoir été stoppés par la police

3 % ont dit avoir pris le volant même s’ils se doutaient que leurs facultés étaient affaiblies

4 % ont admis avoir pris le volant quelques heures après avoir consommé à la fois des drogues illicites et de l’alcool

9 % ont admis avoir pris le volant quelques heures après avoir absorbé un médicament présentant des risques, ainsi que de l’alcool

25% ont admis avoir pris le volant même s’ils se doutaient que leur taux d’alcoolémie était supérieur à la limite légale

36. Bernhoft, I. M. et A. Steentoft

« Licit and Illicit drugs among Danish car drivers », dans D.R. Mayhew et C. Dussault (éd.) Actes de la 16e Conférence internationale sur l’alcool, les drogues et la sécurité routière, Québec, Société de l’assurance automobile du Québec, 2002.

Aperçu

Enquête routière auprès de conducteurs non soupçonnés d’avoir consommé des drogues

Type d’étude, population(s) et fraction contrôlée

Enquête routière aléatoire – la police a stoppé des conducteurs au hasard au cours de patrouilles

Drogues examinées (valeurs repères pour détection)
Méthode de dépistage et moyen utilisés

Salive -- RapiScan remplacé par Cozart (aucun système complètement adéquat)
Dépistage confirmé par la méthode GC-MS

Autres variables dépendantes

Autodéclaration concernant la conduite sous l’influence de drogues

Constatations (y compris méthodes statistiques)

Dépistage positif de drogues : 7,1%

Confirmation : 2 %

6 % ont admis avoir conduit sous l’influence de drogues au cours des dernières 24 heures

2,8 % ont admis avoir pris le volant même s’ils se doutaient que leurs facultés étaient affaiblies

4 % ont admis avoir pris le volant après avoir consommé une drogue illicite, plus de l’alcool

8,5 % ont admis avoir pris le volant après avoir absorbé un médicament présentant des risques, plus de l ’alcool

24.5% ont admis avoir pris le volant même s’ils se doutaient que leur taux d’alcoolémie était supérieur à 0,05 %

Observations

Le caractère « aléatoire » du choix des conducteurs stoppés par la police est contestable

La divergence entre les résultats des tests de dépistage et ceux obtenus par la méthode GC-MS est troublante

37. Bernhoft, I. M., A. Steenhoft, S. Johansen et N. A. Klitgaard

« A qualitative analysis of drugs as a contributing factor to accidents in Denmark », dans J. Oliver, P. Williams et A. Clayton (éd.), Proceedings of the 17th International Conference on Alcohol, Drugs and Traffic Safety (CD), Glasgow, Scottish Executive, 2004.

Aperçu

Étude portant sur des conducteurs blessés et transportés à l’urgence

Type d’étude, population(s) et fraction contrôlée

Conducteurs d’automobiles, de motos ou de motocyclettes, blessés dans un accident, qui sont transportés ou se rendent à l’urgence de deux hôpitaux au Danemark

Délai prescrit non précisée (une période de l’année fixée pour obtenir des données est mentionnée)

Drogues examinées
Méthode de dépistage et moyen utilisés

On demande à des conducteurs blessés de répondre à des questions et de fournir un échantillon de salive ou de sang (ou les deux)

On demande à ceux qui sont dépistés positifs de donner des informations sur leur accident, leur consommation de drogue, leur état physique et psychologique lors de l’accident et leurs connaissances sur l’influence des drogues sur l’aptitude à conduire

Autres variables dépendantes
Constatations (y compris méthodes statistiques)

Sur les 300 cas étudiés jusqu’ici, 21 ont été dépistés positifs (7 %)

Parmi ces 7 % de conducteurs, les drogues les plus communément détectées sont les cannabinoïdes et les benzodiazépines (67 %)

15 des 21 patients (71 %) ont été dépistés positifs à une seule drogue (parmi eux, 5 avaient également des facultés affaiblies par l’alcool) et 6 (29 %) ont été dépistés positifs à deux drogues (dont 3 avaient également des facultés affaiblies par l’alcool) – (drogues combinées à l’alcool : 38 % au total)

Les chercheurs ont défini deux types courants de conducteurs sous l’influence de drogues :

Des hommes jeunes qui consomment des drogues illicites (amphétamines et cannabinoïdes), le soir ou pendant les fins de semaine, qui généralement ne mélangent pas avec de l’alcool et qui ne pensent pas qu’il est dangereux de conduire

Des hommes e des femmes d’âge mûr qui ont cessé de travailler à cause de leur toxicomanie, qui n’hésitent pas à mélanger drogues et alcool et qui ne pensent pas qu’il est dangereux de conduire

Observations

L’étude se poursuit

38. Johansen, S. S

« Ecstasy and designer amphetamines findings in drivers and post-mortem cases in Denmark », dans D.R. Mayhew et C. Dussault (éd.) Actes de la 16e Conférence internationale sur l’alcool, les drogues et la sécurité routière, Québec, Société de l’assurance automobile du Québec, 2002.

Aperçu

Survol historique de la présence d’amphétamine et d’ecstasy dans l’organisme de conducteurs au Danemark

Type d’étude, population(s) et fraction contrôlée

Dépistage de drogues requis par la police à la suite d’accidents entre 1995 et 2001

Entre 201 et 235 cas par an

Drogues examinées (valeurs repères pour détection)
Méthode de dépistage et moyen utilisés

Échantillons de sang et d’urine

Autres variables dépendantes
Constatations (y compris méthodes statistiques)

Prévalence des amphétamines entre 1995 et 1998 en hausse : de 10 à 15 %

Ce pourcentage est tombé à 10 % en 2000, puis est remonté à 18 % en 2001

Cette hausse correspond à une augmentation de la prévalence des amphétamines de confection

La prévalence des amphétamines de confection est passée de 1 % en 1997 à 4 % en 2000 (3 % en 2001)

39. Steentoft, A., et K. Worm.

« Drugs in Danish traffic cases where no alcohol was found present », Journal of Traffic Medicine, vol. 24, nos 3-4 (1996), p. 73-76.

Aperçu

Étude de conducteurs soupçonnés d’avoir des facultés affaiblies au Danemark

Type d’étude, population(s) et fraction contrôlée

294 conducteurs soupçonnés d’être sous l’influence de l’alcool et/ou de drogues au Danemark

Pas d’alcool détecté dans les prélèvements sanguins (<0,10mg/g)

Délai prescrit : 6 mois en 1991

Drogues examinées
Méthode de dépistage et moyen utilisés

Données sur des prélèvements sanguins obtenus de l’Institut de médecine légale (Institute of Forensic Medicine) de Copenhague

Autres variables dépendantes

Aucune

Constatations (y compris méthodes statistiques)

Drogues détectées dans 27 % des 294 cas; de ce pourcentage, 51 % des cas dépistés positifs à une seule drogue (principalement une benzodiazépine)

23 % des 294 cas dépistés positifs aux benzodiazépines

7 % dépistés positifs à la morphine (tous les sujets de sexe masculin)

5 % dépistés positifs à une amphétamine

47 % des sujets dépistés positifs à une drogue avaient été impliqués dans un accident de la route