Profil des contrevenants et récidive chez les auteurs d'actes de violence conjugale en Ontario
8. Analyse de régression logistique des variables influant sur la récidive
Le tableau 27 présente des coefficients de régression logistique pour les variables les plus fortes qui influent sur la récidive, ainsi que les résultats des rapports de cotes (« odds-ratio » en anglais). Cette analyse a été effectuée pour déterminer les variables ayant la plus forte relation avec la probabilité de récidive, une fois prises en compte, en même temps, toutes les autres variables qui jouent un ròle statistiquement significatif. Les variables mises en évidence dans le présent tableau indiquent les quatre variables qui ont la plus grande incidence sur la récidive. En résumé, les résultats des rapports de cotes indiquent que les contrevenants qui ont reçu au moins une condamnation antérieure étaient deux fois plus susceptibles que les contrevenants n'ayant pas reçu de condamnation antérieure d'être condamnés de nouveau après la condamnation pour violence conjugale répertoriée (2,3). Les résultats sont presque les mêmes dans le cas des contrevenants ayant déjà été condamnés à l'emprisonnement (2,2) et des contrevenants ayant reçu une peine d'emprisonnement pour la condamnation pour violence conjugale répertoriée (1,9). Enfin, les contrevenants âgés de 18 à 34 ans étaient 1,6 fois plus susceptibles que les contrevenants âgés de 35 ans et plus d'être condamnés de nouveau après la condamnation pour violence conjugale répertoriée. Il convient de souligner que le fait d'avoir comparu devant un tribunal pour l'instruction des causes de violence conjugale relativement à la condamnation pour violence conjugale répertoriée ne joue pas de ròle dans la probabilité de récidive pour les contrevenants de l'échantillon.
Pr > chi carré | Exp. (est.) | |
---|---|---|
Nombre de condamnations concurrentes (Condamnation pour violence conjugale répertoriée) | 0,2997 | 1,070 |
Existence de condamnations antérieures | 0,0012 | 2,282 |
Existence de peines d'emprisonnement antérieures | <,0001 | 2,225 |
Existence d'une peine d'emprisonnement pour la condamnation pour violence conjugale répertoriée | 0,0003 | 1,901 |
Âge du contrevenant | 0,0022 | 1,580 |
Existence de condamnations antérieures pour des infractions de nature conjugale | 0,1211 | 1,588 |
Existence de condamnations antérieures pour d'autres infractions avec violence | 0,8434 | 0,963 |
Gravité de la condamnation pour violence conjugale répertoriée | 0,8742 | 0,976 |
Sexe | 0,4665 | 1,233 |
Tribunal pour l'instruction des causes de violence conjugale | 0,6840 | 0,940 |
1. Valeur du coefficient de détermination multiple=0,1555; Valeur du coefficient de détermination multiple maximale remise à l'échelle=0,2180
Le tableau 28 présente des coefficients de régression logistique pour les variables qui influencent le plus la gravité[14] de la condamnation pour violence conjugale répertoriée postérieure, ainsi que les résultats des rapports de cotes. Cette dernière analyse a été effectuée pour mettre en évidence les variables qui avaient la plus forte relation avec la gravité de la nouvelle condamnation, une fois prises en compte, en même temps, toutes les autres variables qui jouent un ròle statistiquement significatif. Les variables mises en évidence dans le présent tableau sont les quatre variables qui ont l'incidence la plus importante sur la gravité de la nouvelle condamnation. En résumé, les résultats des rapports de cotes montrent que les contrevenants qui ont reçu au moins une condamnation antérieure étaient 2,3 fois plus susceptibles que ceux qui n'avaient pas reçu de condamnation antérieure d'être condamnés de nouveau pour infraction avec violence après la condamnation pour violence conjugale répertoriée. De la même manière, les contrevenants ayant reçu une peine d'emprisonnement pour la condamnation pour violence conjugale répertoriée et les contrevenants ayant reçu une peine d'emprisonnement antérieure étaient pratiquement deux fois plus susceptibles que ceux qui n'avaient pas reçu de telles peines d'être condamnés de nouveau pour violence après la condamnation pour violence conjugale répertoriée (1,9 et 1,8 respectivement). Enfin, les contrevenants âgés de 18 à 34 ans étaient 1,7 fois plus susceptibles que ceux qui âgés 35 ans et plus d'être condamnés de nouveau pour violence après la condamnation pour violence conjugale répertoriée. Là encore, il faut souligner que le fait d'avoir comparu devant un tribunal pour l'instruction des causes de violence conjugale relativement à la condamnation pour violence conjugale répertoriée n'a pas joué de ròle dans la probabilité de récidive avec violence pour les contrevenants de cet échantillon.
Pr > chi carré | Exp. (est.) | |
---|---|---|
Nombre de condamnations concurrentes à la condamnation pour violence conjugale répertoriée | 0,1071 | 1,112 |
Existence de condamnations antérieures | 0,0018 | 2,322 |
Existence de peines d'emprisonnement antérieures | 0,0026 | 1,837 |
Existence d'une peine d'emprisonnement pour la condamnation pour violence conjugale répertoriée | 0,0004 | 1,925 |
Âge du contrevenant | 0,0009 | 1,674 |
Existence de condamnations antérieures pour des infractions de nature conjugale | 0,7319 | 1,108 |
Existence de condamnations antérieures pour d'autres infractions avec violence | 0,8460 | 0,963 |
Gravité de la condamnation pour violence conjugale répertoriée | 0,8502 | 1,031 |
Sexe | 0,5524 | 1,197 |
Tribunal pour l'instruction des causes de violence conjugale | 0,7539 | 1,051 |
1. Valeur du coefficient de détermination multiple=0,1250; Valeur du coefficient de détermination multiple maximale remise à l'échelle=0,1824
[14] Sont comprises dans la présente analyse les infractions de la catégorie 1 (violence grave) et de la catégorie 2 (violence) qui figurent dans l'indice de gravité présenté dans la section de Méthodologie.
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