Les Afro-Canadiens en milieu urbain : Une étude qualitative des problèmes d’ordre juridique graves au Québec
Méthodologie
On a demandé à chaque participant de répondre à une série de questions fondées sur les lignes directrices fournies par Justice Canada, mais sans s’y limiter. Ces questions, et l’étude en général, complètent la prochaine enquête quantitative de Justice Canada sur les problèmes juridiques au Canada. Les questions ont été conçues pour encourager chaque participant à parler librement et ouvertement des problèmes juridiques précis qu’ils ont éprouvés. L’équipe voulait également saisir leur compréhension, à savoir comment et pourquoi ils ont éprouvé ces problèmes juridiques. Cette approche est enracinée dans l’idée que les gens expriment leur compréhension des phénomènes sociaux de manière à la fois explicite et consciente, et implicite et inconsciente; et qu’ils possèdent une compréhension et qu’ils peuvent exprimer leur expérience par rapport à la société et au monde dans lequel ils vivent, incités, mais non guidés, par l’enquêteur (Forget et Paillé 2012, 72-3, 79). Bien qu’il soit évident que la race et l’existence du racisme constituent une hypothèse sous-jacente de la recherche, l’équipe voulait que les répondants discutent de leur expérience sans être incités à en discuter uniquement en termes raciaux. L’espoir était que, le cas échéant, ils pourraient relever les recoupements entre la race, la classe, le genre, la sexualité, le handicap et d’autres formes d’identité.
Pour préserver la confidentialité, chaque participant a reçu un pseudonyme et, lors de la rédaction du rapport, tous les efforts ont été faits pour supprimer les détails particuliers qui pourraient compromettre l’identité des participants. Des notes ont été prises au cours des entrevues et l’audio des entrevues a été enregistré. Des résumés ont ensuite été faits de chaque entrevue, qui ont été codés, puis appariés pour établir des thèmes et des idées récurrents. Les thèmes définis comprennent les problèmes juridiques liés :
- à l’immigration et au statut de réfugié;
- à la discrimination raciale;
- à la discrimination linguistique;
- au profilage racial;
- à la violence de la police et des gardiens de prison;
- à la santé;
- au handicap;
- au logement;
- à l’emploi;
- à la violence criminelle;
- à la représentation médiocre ou inadéquate sur le plan juridique (souvent liée au coût prohibitif de l’assistance juridique).
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