Perceptions du public en ce qui concerne la criminalité et la justice au Canada : Examen des sondages d'opinion

1. Préoccupations des canadiens à l'égard de la ciminalité (suite)

1. Préoccupations des canadiens à l'égard de la ciminalité (suite)

1.10 Agressions sexuelles

Après avoir atteint un sommet en 1993, le nombre d'agressions sexuelles signalées à la police dans l'ensemble du Canada continue de diminuer comme il l'a fait au cours des cinq dernières années (Centre canadien de la statistique juridique, 1999). On classe les agressions sexuelles en catégories représentant trois niveaux établis en fonction de leur gravité. Le niveau 1 correspond aux agressions sexuelles qui entraînent le préjudice corporel le moins grave pour la victime; le niveau 2 englobe les agressions sexuelles armées ainsi que celles dans le cadre desquelles il y a eu menace d'utiliser une arme ou infliction de lésions corporelles, tandis que le niveau 3 (agressions sexuelles graves) est celui des agressions sexuelles au cours desquelles la victime a été blessée, mutilée ou défigurée, ou sa vie, mise en danger.

La majorité des 25 493 agressions sexuelles enregistrées par la police ont été classées dans la catégorie des agressions sexuelles de niveau 1 et formaient 97 % de tous les incidents déclarés en 1998 (tableau 5). Les agressions sexuelles des trois niveaux accusent une diminution pour 1998 : les agressions sexuelles graves ont chuté de 19 %, les agressions sexuelles armées, de 13 %, et les agressions sexuelles de niveau 1, de 6 %.

Tableau 5 : Agressions sexuelles au Canada
Agressions sexuelles 1994 1995 1996 1997 1998
Niveau 1 30 572 27 278 26 076 26 142 24 745
Niveau 2-armées 769 659 653 602 529
Niveau 3-graves 365 297 297 269 219
Autres agressions sexuelles 3 818 3 494 3 343 3 650 3 459
Total 35 524 31 728 30 369 30 663 28 952

Source : Centre canadien de la statistique juridique, 1999.

1.11 Voies de fait

Les voies de fait constituent le crime avec violence le plus souvent signalé (Centre canadien de la statistique juridique, 1999). Il existe trois niveaux de voies de fait, à savoir le niveau des voies de fait simples, ou niveau 1; le niveau des voies de fait armées ou ayant causé des lésions corporelles, ou niveau 2; et le niveau des voies de fait graves, ou niveau 3. On trouve également la catégorie des autres voies de fait, qui englobe les voies de fait contre un agent de la paix, l'infliction illégale de lésions corporelles et le fait de décharger intentionnellement une arme à feu, ainsi que tous les autres types de voies de fait.

Le nombre de voies de fait est resté relativement stable depuis 1995, et il a connu une diminution de moins de 1 % en 1998. Cette dernière année, les voies de fait, tous niveaux confondus, représentaient 223 260 des incidents enregistrés par la police. Une légère variation du nombre de voies de fait simples (qui formaient 80 % de toutes les voies de fait, et 60 % des crimes de violence) a contribué à faire chuter quelque peu le nombre total de voies de fait en 1998. Le nombre de voies de fait de niveau 2 (armées) est resté stable, tandis que celui des voies de fait de niveau 3 (graves) a diminué en 1998 pour la septième année consécutive.

1.12 Influence des médias

Dans le sondage Environics de 1998, en ce qui concerne l'influence des médias sur la perception du public relativement au taux de criminalité, on a posé aux Canadiens la question suivante : Certains affirment que les taux de criminalité n'augmentent pas vraiment et que ce sont surtout les histoires dramatiques de crime rapportées dans les médias qui troublent les gens. D'autres disent que la criminalité s'accentue réellement. Lequel de ces deux points de vue se rapproche le plus du vôtre? Les Canadiens rejettent en bloc l'idée selon laquelle l'inquiétude du public à l'égard du taux de criminalité découle de la couverture médiatique accordée aux affaires les plus sensationnelles. En effet, 75 % d'entre eux croient que le problème de la criminalité s'est vraiment aggravé.

1.13 Récapitulatif

Dans l'ensemble, le public canadien ne considère pas la criminalité comme un problème « de premier plan ». Cependant, quand on insiste, il appert que certains actes criminels soulèvent plus de préoccupations que d'autres.