La conduite automobile sous l’influence de drogues : recueil d’études de recherche
Sources annotées (suite)
Espagne
54. Alvarez, F. J
« Medicinal drugs and driving among Spaniards: data from a national survey » , dans J. Oliver, P. Williams et A. Clayton (éd.) Proceedings of the 17th International Conference on Alcohol, Drugs and Traffic Safety (CD), Glasgow, Scottish Executive, 2004.
Aperçu
Enquête par autodéclaration sur l’usage de médicaments parmi des conducteurs espagnols
Type d’étude, population(s) et fraction contrôlée
Enquête auprès de 2 000 conducteurs espagnols qui ont subi un examen d’aptitude psychophysique à la conduite automobile dans un des 23 centres officiels d’examen situés dans différentes régions d’Espagne
- 1 297 hommes et 703 femmes
- Âge : de 14 à 69 ans
Drogues examinées
- Médicaments
- Alcool
Méthode de dépistage et moyen utilisés
Entrevue/autodéclaration
Variables dépendantes
Aspects sociodémographiques et habitudes de conduite
Autodéclaration relative à l’état de santé
Éléments pathologiques :
- Maladies diverses dont a souffert le conducteur
- Maladie ayant obligé le conducteur à cesser de conduire ou à modifier ses habitudes de conduite
- Effets d’une maladie sur l’aptitude à conduire signalés par un médecin
Schéma de l’usage de médicaments :
- Quels médicaments prenait le conducteur au moment de l’entrevue?
- Durée du traitement
- Qui a prescrit le médicament?
- Si le conducteur jugeait que le médicament avait des effets sur son aptitude à conduire, est-ce que le médecin lui a conseillé de ne pas conduire pendant le traitement?
- Est-ce que le conducteur consomme de l’alcool tout en prenant le médicament?
Schémas de consommation d’alcool et de drogues illicites
Constatations (y compris méthodes statistiques)
Les méthodes statistiques n’étaient pas précisées
Présence d’un élément pathologique quelconque dans16 % des cas (aucune différence entre les sexes, mais une maladie est plus souvent signalée au fur et à mesure que l’âge du conducteur augmente, particulièrement après 40 ans)
83 % de ces conducteurs n’ont pas modifié leurs habitudes de conduite à cause de leur maladie, bien que 25 % d’entre eux aient été avertis, par le professionnel de la santé qu’ils ont consulté, des effets de leur maladie sur leur aptitude à conduire
17 % (335 conducteurs) prenaient un médicament quelconque au moment de l’entrevue (les femmes étaient plus nombreuses que les hommes : 18 % c. 16 %, et le nombre de conducteurs déclarant être sous médicament augmentait avec l’âge)
Ces 335 conducteurs prenaient, au total, 465 médicaments différents, mais dans la majorité des cas (68 %), individuellement, ils n’en prenaient qu’un seul.
Le nombre moyen de médicaments augmentait avec l’âge
En majorité, les médicaments avaient pour objet de traiter des maladies chroniques (376) (cela augmentait avec l’âge), et le reste, des affections aiguës
La plupart des médicaments avaient été prescrits par des médecins (82 %)
Les médicaments les plus fréquemment utilisés appartenaient au groupe des traitements thérapeutiques du système et du métabolisme digestif (20 %), suivi du système cardiovasculaire (19 %) et ensuite du système nerveux central (15 %)
91 % des conducteurs croyaient que le médicament qu’ils prenaient n’avait pas d’effet sur leur aptitude à conduire
La plupart d’entre eux (79 %) n’avaient pas été avertis des effets de leur médicament sur leur aptitude à conduire
La plupart (79 %) s’efforçaient de ne pas boire d’alcool tout en prenant leurs médicaments
Observations
L’étude illustre la relation entre des schémas d’utilisation de médicaments et la conduite automobile, mais n’apporte pas d’éléments probants sur la conduite avec des facultés affaiblies par les drogues
55. del Rio, C. M., et F. J. Alvarez
« Presence of illegal drugs in drivers involved in fatal road traffic accidents in Spain », Drug and Alcohol Dependence, no 57 (2000), p. 177-182.
Aperçu
Étude de tests de dépistage de drogues parmi des conducteurs mortellement blessés dans des accidents en Espagne
Type d’étude, population(s) et fraction contrôlée
285 conducteurs mortellement blessés dans des accidents en Espagne
Délai prescrit : de janvier 1994 à octobre 1996
Drogues examinées
- Benzodiazépines
- Cocaïne
- Cannabis
- Opiacés
- Amphétamines
- Drogues synthétiques
- Drogues hallucinogènes
Méthode de dépistage et moyen utilisés
Échantillon de sang prélevé dans les 8 heures suivant la mort de la victime
Autres variables dépendantes
Aucune
Constatations (y compris méthodes statistiques)
Drogues illicites dépistées dans 10 % des cas, alcool dans 51 % des cas et médicaments dans 9 % des cas
Chez 8 % des victimes des drogues illicites ont été détectées en présence d’autres substances (alcool dans 4 % des cas)
La cocaïne est la drogue la plus fréquemment détectée (7 %), suivie des opiacés (5 %), puis des amphétamines et du cannabis (1,4 % dans les deux cas)
Chez les victimes dépistées positives à des drogues illicites, l’alcool était présent également dans 20 % des cas
La drogue illicite la plus couramment consommée en même temps que l’alcool était la cocaïne (57 % des 20 % ci-dessus)
Observations
Aucune indication sur la méthode de sélection des cas aux fins de l’étude ni sur la proportion des cas soumis à des tests de dépistage
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