La conduite automobile sous l’influence de drogues : recueil d’études de recherche

Sources annotées (suite)

Royaume-Uni

57. Barbone, F., A. D. McMahon, P. G. Davey, A. D. Morris, I. C. Reid, D. G. McDevitt et T. M. MacDonald

« Association of road-traffic accidents with benzodiazepine use », Lancet, vol. 352, no 9137 (1998), p. 1331-1336.

Aperçu

Étude croisée, où les sujets étaient leurs propres témoins, sur des accidents impliquant des consommateurs de drogues psychotropes

Type d’étude, population(s) et fraction contrôlée

Tous les conducteurs de plus de 18 ans impliqués dans des accidents de la route qui avaient eu lieu entre le 1er août 1992 et le 30 juin 1995 et qui avaient nécessité l’intervention de la police de Tayside (R.-U.)

Habitants de Tayside ayant consulté un médecin de médecine générale entre janvier 1992 et janvier 1995

Personnes qui avaient consommé une drogue psychotrope à un moment donné au cours de la période étudiée

Drogues examinées
Méthode de dépistage et moyen utilisés
Autres variables dépendantes
Constatations (y compris méthodes statistiques)

Identifiés 1 731 consommateurs d’une des drogues faisant l’objet de l’étude

Calculés grâce à une régression logistique, les rapports de cotes relatifs au risque d’accident de la route le jour où une des diverses drogues a été consommée étaient les suivants :

Risques liés à la consommation de benzodiazépines :

Significatifs chez les conducteurs ayant échoué à l’alcootest, mais beaucoup plus grands chez ceux dépistés positifs (cette différence relative au risque était significative)

Les benzodiazépines à demie-vie d’élimination longue étaient associées à un plus grand risque d’accident

58. Buttress, S. C., R. J. Tunbridge, J. S. Oliver, H. Torrance et F. Wylie.

« The Incidence of Drink and Drug Driving in the UK - A Roadside Survey in Glasgow », dans J. Oliver, P. Williams et A. Clayton (éd.), Proceedings of the 17th International Conference on Alcohol, Drugs and Traffic Safety (CD), Glasgow, Scottish Executive, 2004.

Aperçu

Enquête routière dans le cadre d’une plus large étude cas-témoins

Type d’étude, population(s) et fraction contrôlée

Échantillons provenant de conducteurs non impliqués dans un accident (témoins) stoppés dans le voisinage d’hôpitaux où les chercheurs avaient déjà obtenu des échantillons provenant de conducteurs impliqués dans des accidents (cas)

Échantillons recueillis auprès des témoins aux moments de la journée où avaient eu lieu les accidents

Délai prescrit : de juillet 2003 à juin 2004

Drogues examinées (valeurs repères pour détection)
Méthode de dépistage et moyen utilisés

Des conducteurs ont été stoppés au hasard et on leur a demandé de fournir un échantillon de salive et de remplir un questionnaire portant par exemple sur la consommation d’alcool, les habitudes de conduite, et la consommation de drogues et de médicaments

Autres variables dépendantes

Aucune

Constatations (y compris méthodes statistiques)

En mars 2004, l’analyse chimique de 386 échantillons de salive était terminée

Dix-huit drogues détectées (incidence de 4,7 %)

Beaucoup plus basse que celle établie précédemment dans le cadre de l’étude portant sur les accidents de la route mortels (22,9 %) menée par les chercheurs

Drogues le plus fréquemment dépistées : ecstasy, suivie de la cocaïne et du cannabis

Toutefois, seuls 65 des 386 échantillons avaient été testés pour le cannabis, et les chercheurs estiment probable que le cannabis s’avère la drogue la plus courante lorsque toutes les analyses auront été faites

Aucun questionnaires n’a été analysé jusqu’ici

Observations

Étude en cours

59. Sexton, B. F., R. J. Tunbridge, A. Board, P. G. Jackson, K. Wright, M. M. Stark et K. Englehart

The Influence of Cannabis and Alcohol on Driving, TRL Report 543, Crowthorne, Angleterre, Transport Research Laboratory, 2002.

Aperçu

Étude des effets du cannabis combiné à l’alcool

Type d’étude, population(s) et fraction contrôlée

Conducteurs de sexe masculin

Évaluations sur simulateur de conduite et en laboratoire

Drogues examinées (valeurs repères pour détection)
Méthode de dépistage et moyen utilisés
Autres variables dépendantes
Constatations (y compris méthodes statistiques)

Sous l’influence du cannabis, les sujets : conduisaient moins vite, laissaient une plus grande distance entre leur véhicule et celui qui les précédait, étaient conscients des effets de la drogue, réussissaient moins bien à rester dans leur voie et à contrôler leur trajectoire et obtenaient de moins bons résultats aux tests de sobriété

Les sujets agissaient pour tenter de contrebalancer les effets de la drogue

La combinaison alcool-cannabis produisait des effets légèrement plus marqués que ceux du cannabis consommé seul

60. Tunbridge, R. J., M. Keigan et F. James

« A comparison of the incidence of drugs in drink drivers in fatal road casualties », dans D.R. Mayhew et C. Dussault (éd.) Actes de la 16e Conférence internationale sur l’alcool, les drogues et la sécurité routière, Québec, Société de l’assurance automobile du Québec, 2002.

Aperçu

Comparaison de tendances dans la consommation de drogues parmi des conducteurs dont les facultés étaient affaiblies par l’alcool et parmi des usagers de la route victimes d’accidents mortels

Type d’étude, population(s) et fraction contrôlée

Sélection aléatoire de dossiers de conduite avec facultés affaiblies par l’alcool transmis par le Transport Research Laboratory (Angleterre et Pays de Galles) (n=2 000)

Victimes d’accidents de la route mortels (n=1 184)
Délai prescrit : 1997

Drogues examinées
Méthode de dépistage et moyen utilisés

Information sur des prélèvements sanguins effectués par le service médico-légal (Forensic Science Service)

Autres variables dépendantes

Sexe et âge

Constatations (y compris méthodes statistiques)

27 % des conducteurs dont les facultés étaient affaiblies par l’alcool ont été dépistés positifs à des drogues, dont 23 % à une seule drogue et 4 % à plusieurs

Sur ces 23 %, le cannabis était présent dans 18 % des cas

24 % des usagers de la route victimes d’accidents mortels ont été dépistés positifs à des drogues, dont 18 % à une seule drogue et 6 % à plusieurs

Le schéma de consommation de drogue était généralement le même parmi ces deux populations

Parmi les conducteurs dont les facultés étaient affaiblies par l’alcool, pas de différence selon le sexe en ce qui concerne la consommation de drogue

La consommation de drogues illicites parmi les usagers de la route victimes d’accidents mortels était prédominante (90 %) chez les sujets plus jeunes (moins de 40 ans)

La consommation de médicaments parmi les usagers de la route victimes d’accidents mortels a été détectée dans la plupart des cas (78 %) chez des sujets plus âgés (plus de 40 ans)